L’axe routier faisant jonction entre le chef-lieu communal de M’Cisna et la ville de Seddouk est défigurée sur toute sa longueur par des détritus hétéroclites. Des packagings divers sont essaimés le long des accotements, talus et autres caniveaux. Tous les coins et recoins ont leurs lots de contenants en plastique, de bouteilles en verre, de tessons et autres canettes de bière. Des mains malveillantes ont poussé le « bouchon » un peu trop loin, en réduisant en menus morceaux les emballages en verre, rendant leur éventuelle récupération plus malaisée. Plus qu’une atteinte patente à l’environnement et au cadre de vie et un pied de nez à l’esthétique, cette pollution d’un nouveau genre représente un danger certain pour la sécurité des piétons. « Mettre dans le circuit commercial un emballage jetable est une bonne idée en soi, mais encore faut-il penser à sa récupération, pour éviter de souiller ostensiblement le milieu récepteur », dispose un jeune transporteur de M’Cisna. « Si ces bouteilles étaient consignées au dinar symbolique, on aurait fait œuvre de salubrité publique », estime un autre citoyen de Seddouk, routier de son état.
N. M.