Contacté M. Lounès Bounous, directeur de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira, précise : « Tout d’abord, je tiens à m’expliquer sur un fait : le défunt, que Dieu ait son âme, était dans un état des plus lamentables. Le médecin ne pouvait en aucun cas connaître, sur le vif, les circonstances exactes de l’accident. Son seul souci était de sauver la vie de son malade ». Ensuite, notre interlocuteur soulignera le fait que la victime avait été transportée par les services de la Protection civil et non par l’entrepreneur. « Ce sont les agents de la Protection civil qui avaient évacué l’accidenté. Ce n’est que par la suite, que nous apprendrons qu’il ne s’agissait pas d’un accidenté de la route, mais d’une victime d’un accident de travail. C’est l’entrepreneur (son employeur, ndlr), qui avait fait une fausse déclaration afin de se couvrir contre d’éventuelles poursuites », expliquera M. Bounous, avant de préciser que ses services « ont pour vocation de tenter de sauver des vies humaines et non de mener une enquête sur l’origine du sinistre ». S’agissant du médecin neurologue qui avait pris en charge la victime, le directeur de l’EPH de Bouira confirmera que « ce praticien a été sanctionné provisoirement d’une mise à pied d’un moi », sans toutefois prononcer le terme de « négligence » à son encontre. « Comme je l’ai déjà dit, notre but premier est de tout faire pour sauver des vies. Concernant ce praticien, je suis intimement convaincu qu’il a fait tout son possible afin de sauver la victime, mais… le risque zéro n’existe pas dans la médecine », soulignera-t-il. A la question de savoir si le neurologue savait que la victime était porteuse du VIH, le directeur de l’hôpital dira : « L’enquête qui est déjà en cours nous le dira. Mais, j’insiste sur le fait que dans de pareilles circonstances, il est très difficile de détecter cette maladie. Et ce n’est qu’après-coup que la famille de la victime s’était manifestée ». Enfin et à la question de savoir s’il y avait le moindre risque que le virus du SIDA pourrait avoir contaminé le personnel soignant, M. Bounous s’est montré catégorique. « Non! Pour la simple et bonne raison que les conditions d’hygiènes au sein de notre établissement sont draconiennes. Ce risque est complètement à écarter », a-t-il tenu à rassurer.
Oussama K.