Site icon La Dépêche de Kabylie

L’activité commerciale ne décolle pas

Malgré tout ce beau monde, le commerce n’y décolle pas. On a bien remarqué, pourtant, que cette année, l’affluence des estivants dans la localité d’Azeffoun a atteint des proportions historiques.

De mémoire de la population locale, on n’a jamais enregistré une telle présence des aoûtiens depuis des années, voire c’est la première fois que cela arrive. Certes, depuis déjà quatre années, la courbe représentant la fréquentation des vacanciers est ascendante, mais chaque saison estivale dépasse la précédente. Ils viennent des quatre coins de la Kabylie mais aussi  d’autres régions d’Algérie en plus de la présence fort remarquable des émigrés. Cela suppose un regain des activités économiques dans la ville au vu, donc, du nombre de visiteurs. Mais, selon quelques commerçants, leur activité n’a pas enregistré le saut quantitatif supposé suivre telle progression. Mis à part, les gargotes et les cafés des plages, les autres commerces restent dans l’expectative et ne se portent pas mieux que les précédentes éditions. Les vacanciers, peut-être, rechignent-ils à dépenser davantage ou la cause serait-elle le fait qu’ils arrivent le matin avec une compote et repartent le soir. Ce qui a, par contre, enregistré une croissance vertigineuse est la location des logements de particuliers au particulier. Le logement varie entre 2 000 et 7 000 DA la nuit, selon bien sûr l’espace et les commodités offerts. La route menant vers Azeffoun ne désemplit pas ces derniers jours. En effet, des commerçants se sont installés tout au long de la route menant de Melata jusqu’au Caroubier, où on propose des fruits aux automobilistes qui ne se gênent pas, par ailleurs, pour s’arrêter et faire des emplettes. Tout le monde, donc, marque une halte pour l’achat de la pastèque et du raisin, des fruits réputés pour leur bonne qualité dans le goût et surtout par le fait qu’ils soient irrigués par une eau propre. D’ailleurs, même en dehors de la localité à Fréha, Azazga ou à Aghribs, on a remarqué ces derniers temps, des pancartes sur cette marchandise indiquant sa provenance, c’est-à-dire d’Azeffoun. Faisant, ainsi, allusions au manquement aux règles d’hygiène caractérisant les autres marchandises allant justifiant l’augmentation faramineuse de leurs prix. Ces commerces prolifèrent et compensent le manque à gagner par rapport à leur vis-à-vis de la ville, du moins cette saison fait quelques heureux mais cela ne suffit pas, en plus, il s’agit là surtout d’un commerce informel. Tout le monde l’a noté le jour où la mer est quelque peu agitée, le nombre de baigneurs diminue et au-delà l’affluence toute entière sur la localité se retrouve altérée. C’est dire que tout se règle par téléphone et tant le drapeau n’est pas vert, l’engouement vers Azeffoun reste moindre. Cela est d’autant plus vrai que les estivants représentent des mouvements de foule se déplaçant le matin vers la mer et le soir ils retournent chez eux. Indéniablement, les gens se renseignent d’abord sur la couleur du drapeau avant d’y aller, c’est le rôle du téléphone. Le week-end dernier, par exemple, a enregistré une présence moindre des vacanciers à cause justement de la mer qui était agitée en fin de semaine, et ce, malgré le fait qu’il a fait vraiment chaud. D’ailleurs, les week-ends sont réputés par leurs embouteillages monstres et ce n’était pas le cas vendredi et samedi deniers.

D. Ferhat

Quitter la version mobile