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Même les motopompes ne sont pas épargnées

Les cambriolages se sont multipliés, ces derniers temps, au centre-ville et dans les villages de Tizi-Gheniff, au point où même les agriculteurs ne sont pas épargnés par ce phénomène.

Cette fois-ci, nous avons appris que les voleurs visent les motopompes installées aux bords du barrage et des autres retenues collinaires. « Il est impossible de laisser ce matériel sans surveillance. Dernièrement, au moment où j’allais mettre en marche la motopompe, j’ai  remarqué que la batterie a disparu. Et ce n’est pas la première fois que de tels accessoires sont dérobés dans ces endroits. Certes, on peut monter la garde dans les champs, mais surveiller aussi ces moteurs, ce n’est pas possible ! Aucun parmi nous ne peut le faire. Les motopompes se trouvent à des centaines de mètres de nos champs », nous confiera ce maraîcher. Et un autre d’ajouter : « Vous voyez, même la tuyauterie est souvent sabotée. Sachant que sa matière est du métal galvanisé elle est souvent prisée par les voleurs. Et puis, ce sont des kilomètres à surveiller ». Ces larcins nous ont été aussi signalés du côté du barrage de Draâ El-Mizan. Devant tous ces désagréments, les maraîchers souhaitent que des coopératives de gestion seront créées tout autour de ces étendues d’eau. « Je me souviens que jusqu’au début des années 90, il y avait un groupe d’agriculteurs qui gérait l’irrigation du barrage. Les réseaux arrivent jusqu’aux champs et vous n’avez pas besoin de toute une tuyauterie et d’un moteur. Après sa dissolution, c’est la galère. Chacun se débrouille à sa manière », nous rappellera un producteur de pommes de terre dans la vallée de Draâ El-Mizan. Quant à cet ex responsable du domaine agricole, Aïssat Idir, il se souvient de l’époque où ces terres produisaient non seulement de la pastèque, du melon, de la salade, mais aussi d’autres légumes qui se vendaient dans tous les marchés de la wilaya. « Le système de gestion de ces barrages et ces retenues devenu anarchique doit être revu pour exploiter au maximum cette ressource hydrique. Il faut penser au retour de la gestion par des coopératives si on veut vraiment développer ces filiales maraîchères », terminera de nous dire le même ex responsable.

Amar Ouramdane

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