Alors que la saison estivale tire à sa fin, le bilan est plutôt catastrophique dans les domaines des accidents de la circulation, des noyades, des feux de forêts en plus de cette épidémie de fièvre aphteuse qui est venue réduire le cheptel de la wilaya tout en semant une certaine psychose auprès des consommateurs. Une quinzaine de morts noyés ont été enregistrés à travers les plages de la wilaya dont une dizaine dans des plages non surveillées ou interdites à la baignade. Ces malheureux étaient des jeunes âgés entre 17 et 23 ans, natifs de Sétif, Batna, Oum El Bouaghi, Tébessa, El Oued et Béjaïa. Bien entendu, fort heureusement que les pompiers avaient intervenu pour sauver d’autres vies. Ils ont effectué plus de 3000 interventions à travers les 33 plages surveillées pour sauver, d’une noyade certaine, près de 2500 baigneurs en difficulté. Pour certains, des soins leur ont été prodigués sur place alors que les autres ont été évacués vers les centres de soins. Les morts ne sont pas l’apanage de la mer. Il y en a eu également, malheureusement, sur les routes. Depuis le début de la saison estivale, près de 200 accidents de la circulation ont été recensés à travers les différentes routes de la wilaya. Une douzaine de personnes y ont laissé leurs vies alors que près de trois cents autres ont été blessées. Depuis le début de l’année, la Protection civile a comptabilisé près de 1200 accidents qui ont été à l’origine d’une quarantaine de décès et plus de 1500 blessés. Un bilan macabre dépassant tout entendement. A l’instar des noyades, les feux de forêt se multiplient en été. Cinq feux ne sont pas encore circonscrits, au moment où nous rédigeons cet article. Mais l’ampleur est moindre en ce mois d’août contrairement au mois de juillet passé période durant la quelle 125 feux ont été enregistrés dont une quarantaine assez importants. En tout, ce sont plus d’un demi-millier de départs de feux qui ont été recensés depuis le début du mois de juin dernier. Ils ont ravagé un millier d’hectares de végétations, plusieurs milliers d’arbres fruitiers, des centaines de bottes et des dizaines de ruches d’abeilles. Toutes les communes ont été touchées. Kherrata, Taskariout, Darguina, Souk El Tenine, Tamridjt, Aokas, Tizi N’Berber, Tichy, Boukhlifa, El Kseur, Taourirt Ighil, Amizour, Adekar, Akfadou, Tifra, Timezrit, Sidi Aïch, Béni K’sila, Akbou,… etc. Dans toutes ces localités touchées par les incendies, il a fallu, parfois, l’assistance des citoyens bénévoles qui ont participé aux côtés des soldats du feu pour éteindre les brasiers qui menaçaient de se propager et mettre en danger la vie des habitants limitrophes. Enfin, la fièvre aphteuse est venue, de son côté noircir le tableau de la saison estivale dans la wilaya de Béjaïa. Près d’un millier de têtes dont 732 bovins ont été décimées sur ordre des services vétérinaires ou sur initiative des propriétaires. Béjaïa n’a pas été épargnée par cette épidémie. Pourtant, 22 000 doses de vaccin anti-aphteux ont été utilisées entre mars et juin de l’année en cours. Depuis la fin du mois de juillet dernier, date d’apparition de cette maladie, 18 000 doses ont été consommées et 3 000 autres sont en cours. En tout, pas moins de 43.000 doses de vaccin ont été ramenées à Béjaïa. Cela n’a pas suffi pour éviter au cheptel de cette région d’être contaminé. Le tableau est plutôt noir pour cette saison estivale.
A. Gana
