Depuis la fermeture de l’école primaire en raison du manque d’élèves, en 2008, les parents du village Varar et ceux des hameaux environnants envoient leurs enfants à l’école du chef-lieu communal. Les écoliers parcourent jusqu’à quatre kilomètres en aller-retour. « Nos enfants souffrent et nous souffrons avec eux. Il faut toujours les accompagner à l’aller et au retour. En plus des éventuels problèmes qu’ils encourent sur le chemin de l’école, ils sont menacés par les animaux sauvages notamment en hiver », dira le président du comité de village accosté dernièrement lorsque les habitants fermaient le siège de l’APC pour exiger un cadre de vie meilleur et revendiquer la réouverture de cet établissement. Et un autre d’ajouter : « si on recense tous les enfants inscrits dans les écoles de la ville, on peut trouver au moins une soixantaine d’écoliers. Cette fermeture n’a concerné que l’établissement de notre village », enchaînera le premier interlocuteur. Pour ce troisième intervenant, la décision de la fermeture de l’établissement n’est pas juste, car dans d’autres villages, des écoles fonctionnent avec une seule classe. « On ne va pas aller loin. Je vous citerai à titre d’exemple l’école d’Azru N’Tamarth, dans la vallée de Draâ El-Mizan. Depuis plus de trois ans, elle ne réunit qu’un seul niveau et elle n’a pas été fermée. Sommes-nous dans une autre République ? », dira-t-il. À quelques jours seulement de la rentrée scolaire, les parents d’élèves du village Varar comptent mener une action si leur doléance n’est pas satisfaite. « Que le directeur de l’éducation prenne ce problème en main. La nouvelle ministre de l’Education l’a dit clairement, lors de sa réunion avec les directeurs des 48 wilayas, que la sérénité et la communication doivent prévaloir dans le secteur. Nous ne demandons que l’ouverture de cette école », ajoutera un dernier intervenant.
Amar Ouramdane
