Tizi-Ouzou au rythme des coupures d’eau

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Depuis vendredi dernier, le chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou subit un problème d’eau qui pénalise des milliers d’abonnés. Cela, suite à des problèmes de déboitement de conduites, à la  rupture d’autres conduites suite à des travaux de terrassement l’ayant provoqué et aussi à cause du phénomène du pillage du sable qui dégrade les forages.  La majeure partie de la population de la commune n’a pas été épargnée par le problème et, jusqu’à hier soir (à l’heure où nous mettions sous presse), plus de 14 000 abonnés de la société algérienne de distribution d’eau potable (ADE) restaient sans eau.  Selon les explications du directeur de l’ADE, Saïd Lamri, toute la partie sud de la commune est pratiquement privée d’eau depuis lundi soir. A l’origine de cette panne, une rupture de la canalisation, survenue lundi soir au niveau du lotissement Azib Ahmed. Selon les informations recueillies auprès du directeur, c’est suite à « des travaux de terrassement réalisés par un particulier au niveau du lotissement Amyoud/Anane que la canalisation alimentant les réservoirs (2 x 1500 m3) d’Azib Ahmed a rompu, sachant que toute la chaine de pompage vers ce côté de la ville est interrompue ». M. Lamri parle d’un manque à distribuer de 26 000 m3/ jour et une moyenne de plus de 14 000 abonnés. Pour la remise en l’état, le directeur affirme que « les moyens nécessaires ont été déployés pour réparer la panne »  et pouvoir ainsi remettre en service le réseau de distribution dans ce côté-là de la ville. Mais pour la réparation, le directeur préfère parler au conditionnel, expliquant les aléas du travail de remise en l’état ainsi que les imprévus et l’importance de la panne. Ajoutant que « le rétablissement se fera dès l’achèvement des travaux ». Pour le moment, les citoyens n’ont qu’à prendre leur mal en patience.  Il est à noter qu’avant que ce problème ne surgisse, une autre partie de la commune a subi la même situation, suite à un déboitement de la conduite au niveau d’une chambre de vannes, à proximité du stade du 1er novembre, vers 6h30 du matin. C’est ce qu’a rappelé la même source. Un problème sérieux qui a pénalisé les abonnés des cités des Genêts et Bekkar, entre autres. L’hôpital n’a, lui aussi, pas été épargné « on a du l’alimenter avec des citernes d’eau que nous avons mis à la disposition de l’établissement hospitalier pour assurer son alimentation quotidienne », dira le responsable de l’ADE. L’intervention des services de l’ADE a permis le rétablissement de l’alimentation en eau potable le même jour. Mais cela n’a pas duré très longtemps, puisque le même problème est réapparu quelques heures plus tard. C’est avec ce rythme de remise « précaire » en l’état et de rupture pendant plusieurs heures que le service de la distribution d’eau potable a été géré pendant plus de 72 heures. En effet, le problème, de ce côté de la commune n’a pu être résolu que lundi soir, ajoutait, hier, le directeur, qui nous accueillis au sein de l’entreprise.  La même journée de vendredi, une rupture, encore plus importante, a été signalée du côté nord. Cette fois-ci à cause de l’extraction de sable à Boukhalfa. Un phénomène récurrent qui détériore les réalisations hydriques. Ainsi, 9 forages ont subi des dégâts importants. Saïd Lamri souligne : « On a dû arrêter toute la chaine de pompage. De 23h à 5h du matin, 9 forages ont été arrêtés. Par la suite, on a isolé un seul forage qui subi des dégâts importants, quant aux autres, ils ont été remis en service. Pour le dernier, il a fallu des travaux et des efforts supplémentaires. Les dégâts étant importants, car suite à l’extraction d’une importante quantité de sable, la conduite est restée suspendue dans les airs, puis a craqué sous le poids de l’eau. Et pour la remettre en l’état, il a d’abord fallu ramener de la terre, pour reconstituer le terrain sur lequel elle devait reposer ». Le responsable affirme, enfin, que « le travail n’a pu être achevé qu’hier (lundi, Ndlr) vers 18h ». La chaine de distribution de l’eau a été remise en service et a repris son cours normal.

T. Ch.

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