À la faveur de l’anarchie et de l’incurie qui caractérisent plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, les marchés hebdomadaires y sont devenus les symboles d’une gestion calamiteuse.
Celui de la localité d’Ouzellaguen, sis au centre de la ville et se tenant le vendredi, représente un vrai casse-tête et pour les automobilistes RN 26 et pour les riverains. Traversant la ville de bout en bout, la RN 26 constitue un véritable parcours du combattant pour ses usagers, notamment le jour du marché. Dès le matin, l’étalage anarchique des marchandises réduit, encore plus, la chaussée, et avec la densité du trafic routier, la circulation devient infernale et les nerfs des automobilistes sont mis à rude épreuve. Quant à l’amoncellement, tout le long de la journée, des déchets et détritus rejetés par les marchands, ils compliquent encore plus la situation. Ledit marché naguère un lieu privilégié de négoce mais également de rencontre, est en piteux état depuis déjà plusieurs années. Un fait qui ne semble pas interpeller les autorités locales. « C’est un véritable cauchemar, chaque vendredi. Des bouchons bloquent tout le centre-ville, pendant toute la matinée. Quant aux immondices, on n’en parle même pas. Elles envahissent tous les coins et recoins et sont déversées jusque dans le lit de la Soummam », s’insurge un riverain. L’insalubrité est devenue un fait auquel les riverains se sont accoutumés par la force des choses, notamment ceux vivants près des différents marchés hebdomadaires répartis sur l’ensemble des localités de la wilaya de Béjaïa. Cette situation n’est pas sans conséquence sur la santé des citoyens qui ne cessent de réclamer une prise en charge immédiate des tonnes de détritus occasionnés par les marchands, et qui leur empoisonnant le quotidien. Les odeurs nauséabondes emplissent l’air et l’image de la ville est des plus affligeantes. Par ailleurs, le terrain réservé au marché hebdomadaire d’Ouzellaguen présente plusieurs carences, à commencer par l’absence totale de revêtement du sol et l’inexistence de clôture. Le site est en plus exigu et mal entretenu. Tout ceci ne favorise guère une meilleure organisation du marché et vendeurs et acheteurs se trouvent confrontés au même problème. Terrain boueux en hiver et poussiéreux en été. Le manque à gagner pour les autorités locales est conséquent, car les habitués dudit marché se rabattent sur d’autres marchés tenus en d’autres localités comme Akbou et Tazmalt. Elles sont donc tenues en premier lieu de veiller au respect des règles d’hygiène, et par conséquent, offrir un cadre de travail plus agréable aux marchands, ce qui aura forcément des retombées positives sur l’affluence des clients.
Bachir Djaider