La commune de Draâ El-Mizan va bénéficier d’un CEM de remplacement de celui baptisé au nom de Krim Rabah. Ledit établissement se trouve dans un état de vétusté avancée. Certes, ce collège a marqué les esprits de plusieurs générations après l’indépendance, qui à une époque ou à une autre, y ont étudié. Vu son état dégradé il est temps de le remplacer par un autre. Dernièrement, une commission a proposé de construire un collège de type Base 5 juste dans la même enceinte. « Toutes les procédures ont été faites. Nous avons même appuyé cette demande avec des photos », nous apprendra une source proche de ce dossier. Ce CEM appelé communément CEG avait accueilli, au lendemain de l’indépendance, en régime d’internat, non seulement les élèves de l’ex commune mixte de Draâ El-Mizan, regroupant quatorze communes du sud de la wilaya, mais aussi des élèves de Makouda, de Tigzirt, de Béni Douala entre autres. « Nous étions internes en 1964. Il y avait des élèves qui venaient de partout. L’enseignement qu’on nous dispensait était de qualité. En dépit de peu de moyens et de notre condition sociale misérable, nous avons réalisé de très bons résultats », se souvient ce sexagénaire qui venait de Mechtras. Au fil des années, les conditions de scolarité se sont améliorées. « Un internat pour les filles a été ouvert », ajoute-t-il. Tous les collégiens scolarisés dans cet établissement gardent de bons souvenirs. « Les maîtres d’internat étaient sévères. Ils nous forçaient à étudier. Ils nous interrogeaient même sur nos devoirs», dira-t-il encore. Ce dernier saisit cette occasion pour lancer un appel aux anciens élèves de ce collège de créer une association. La réalisation d’un collège urge vu les conditions difficiles dans lesquelles sont scolarisé les collégiens. Ce sont les dortoirs qui ont été transformés en salles de classe. Un élu a même proposé de sauvegarder ces dortoirs et quelques classes qui pourraient être restaurées pour qu’elles restent comme patrimoine de toute la région. « Ainsi, les anciens élèves scolarisés dans cette établissement pourront revenir pour le visiter. C’est un établissement qu’il ne faut pas détruire, c’est une légende », suggère cet enseignant en retraite qui a été scolarisé dans cette école au début des années soixante-dix. Nombreux sont de cet avis. A entendre parler d’anciens élèves de ce collège, on croirait que cet établissement était un temple du savoir. Le CEM Krim Rabah mérite d’être conservée.
Amar Ouramdane
