Une convention d’utilisation des quais de la nouvelle gare routière de Boukhalfa, d’une durée de trois ans, renouvelable par reconduction tacite, a été passée entre l’Entreprise de Gestion de la Gare Routière de Tizi-Ouzou (EGRTO), d’une part, les opérateurs assurant le transport des voyageurs, par fourgons ou par bus, d’autre part. Cette convention prend effet à compter du 1er Juillet 2014. Elle est composée de onze (11) articles, définissant les conditions et les modalités d’utilisation des quais (art. 1) et les obligations que le transporteur doit respecter. Ces obligations sont au nombre de six (6), à savoir « l’assurance du service en fonction du démarrage (avec un programme de permanence), le respect du stationnement, de l’accès au quai et du plan de circulation dans l’enceinte de la gare, l’interdiction d’y effectuer des travaux de mécanique, d’entretien ou de lavage et l’évacuation du véhicule en cas de panne dans les 2heures qui suivent (art. 2). De son côté l’EGRTO veille à l’application impartiale du règlement intérieur, remet un badge d’accès à chaque transporteur, une fois acquitté de ses redevances. Elle signale à la direction des transports de la wilaya toute défaillance dans le fonctionnement (art. 3). L’autre volet de la convention concerne le cautionnement d’un mois à payer par le transporteur en cas d’abandon de l’activité (art, 4). Les articles 5, 6 et 7 concernent la tarification et la facturation d’utilisation des quais (hors taxes) sous présentation d’une facture établie le 25 du mois en cours. Le paiement se fait en espèces ou par chèque, à la caisse de l’entreprise de gestion de la gare routière, qui se réserve le droit de réviser ses tarifs, conformément aux dispositions du code du commerce. L’EGRTO ne mentionne aucune somme dans cette convention. A ce sujet, nous avons contacté un chauffeur de fourgon qui nous déclare : « Pour moins de 14 places, nous payons 1 000 DA par mois. Au-delà c’est en fonction du nombre de places, 1200 DA et plus ». L’article 9 de la convention mentionne que dès l’embarquement des voyageurs dans l’autocar ou le fourgon, il y a transfert de responsabilité de l’EGRTO au transporteur, qui déclare être couvert par une assurance tous risques, conformément à la loi. Enfin, l’article 11 est clair sur d’éventuels litiges qui peuvent intervenir entre les deux parties. A défaut d’un règlement à l’amiable du différend, celui-ci sera porté devant la justice. Il est à constater que les lieux sont propres dans la nouvelle gare. Des conditions adéquates se mettent progressivement en place, la sécurité avec des postes de police à l’entrée et à l’intérieur de la gare, des toilettes publiques pour femmes et pour hommes, et les quais d’embarquement sont couverts d’une toile surmontée de piquets. Ces abris sont, néanmoins, insuffisants, étant donné le nombre de fourgons qui transitent et il faudrait les multiplier. De l’avis de certains transporteurs, cette nouvelle gare routière est beaucoup mieux que la précédente. L’un d’entre eux relève : « La gare est assez vaste. Des agents sont recrutés pour un nettoyage en permanence et des bacs à papiers et des poubelles sont placés un peu partout ». Pour un autre, « il faut attendre les premières pluies pour reconnaître la nécessité de la mise en place de nombreux abris, tant au niveau des quais d’embarquement des fourgons qu’aux endroits de stationnement des bus. On ne peut rien avancer quant à la bonne ou la mauvaise évacuation des eaux pluviales. Les prochaines averses nous le diront ». Les handicapés sont, encore une fois, les grands oubliés dans cette nouvelle gare. Les responsables et les concepteurs, on ne sait pour quelle raison, n’ont pas prévu de passages pour cette catégorie de personnes. Les escaliers menant vers le pont sont, pour le moment, dangereux à emprunter, car trop abruptes et sans rampes d’appui. Il est aussi question que les fourgons de la station d’Oued Aïssi soient transférés ici même à Boukhalfa, mais cette mesure tarde à se concrétiser. Et à en croire certaines rumeurs, les concernés refusent, tant que les tarifs ne sont pas revus à la hausse, en fonction de la distance supplémentaire à parcourir. La direction des transports, elle, semble ne pas vouloir brusquer les choses. « C’est une question de jours. Il faut que les opérateurs soient compréhensifs. Les voyageurs ne sont pas tous disponibles à débourser encore davantage », nous dit-on.
Arous Touil
