Lieu de savoir ou décharge publique ?

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L’école primaire Boubi Ali, implantée au chef-lieu de la commune d’Ahnif, à proximité de la gare ferroviaire, fait face à un dépotoir sauvage où s’entassent toutes sortes de détritus puants composés en majorité d’ordures ménagères et celles des commerçants ambulants de fruits et légumes. Cette décharge à ciel ouvert est à moins de 10 m de l’entrée principale de cet établissement du premier cycle qui accueille plus de 400 élèves. Cet endroit, mitoyen aussi d’un important quartier résidentiel rarement visité par les éboueurs, constitue un véritable fort d’épidémies. Un repoussant décor qui fait aussi face à une alignée de commerces d’alimentation générale, de cafés. Bien plus grave, la petite surface entre ces édifices et le dépotoir en plus de servir de place publique est aussi un lieu où se regroupent plus d’une douzaine de marchands de fruits et légumes qui abandonnent sur place leurs déchets à chaque fin de journée. Des poissonniers et marchands de volailles sur pied, qui égorgent et déplument les poulets sur place, ajoutent une touche tragique à la tristesse du lieu. Les petits écoliers doivent y slalomer pour joindre leur école. Un état de fait qui ne semble déranger ni les parents d’élèves, ni les responsables de l’établissement scolaire, qui abrite aussi l’inspection du primaire, ni les riverains qui ont fini par s’accommoder de ce repoussant décor, ni encore moins les services d’hygiène de la commune. Durant notre tournée à l’intérieur de cette importante agglomération, dimanche dernier, nous avons constaté de visu d’autres amoncellements d’ordures le long de la voie ferrée qui la traverse en plein milieu dans le sens de la longueur. Des tas puants d’ordures ménagères jonchent un terrain vague autour de la polyclinique et le service d’hémodialyse relevant de l’EPH de M’Chedallah. Ce qui rend le chef-lieu de la commune d’Ahnif, l’une des grandes cités de la daïra de M’Chedallah, des plus insalubres. Il nécessite vraiment une grande opération de nettoyage pour réduire les retombées négatives sur la santé publique sérieusement menacée.

             

 Oulaid Soualah

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