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La ville en déconfiture

Les travaux d’aménagement des trottoirs du boulevard Colonel Amirouche, à Draâ Ben Khedda ont repris, enfin, dans la journée d’avant-hier, jeudi, après un long arrêt.

L’entreprise réalisatrice a commencé à partir de la sortie Ouest du centre-ville vers Tadmaït. Ces travaux représentent la troisième tranche qui s’étend de la section de l’agriculture jusqu’à l’ancien commissariat de police, sur une distance d’environ quatre vingt mètres. L’autre trottoir n’est pas dans le programme étant donné les baraques du centre-ville qui sont toujours en place et dont les bénéficiaires des locaux ne sont pas encore délocalisés. « Nous ne savons pas pourquoi tout ce retard. Pourtant, la majorité des locaux et des box peuvent accueillir les futurs locataires retenus par les autorités », nous avance un jeune qui espère être parmi les heureux bénéficiaires. Il est malheureux de relever l’état des lieux, entre l’ancien pont et le secteur de l’agriculture. Des tas de déchets jonchent le long du talus, face à l’orangeraie. Une autre image plus dégradante est présentée le long de la RN25, vers Draâ El Mizan, du côté du marché face à l’hôtel Les deux palmiers. Face à l’OAIC, à l’arrêt des fourgons d’Ath Yahia Moussa, des eaux usées coulent à ciel ouvert depuis des mois. Il est entouré de pneus pour le repérer. Une cafétéria est juste en face. Les accotements et les fossés sont répugnants et la levée de ces déchets (toutes espèces confondues) demande des moyens et des efforts à mobiliser. Ce décor repoussant se prolonge malheureusement vers toutes les directions du centre-ville. L’entreprise réalisatrice de l’aménagement du trottoir, au carrefour du centre-ville vers la sortie Est, n’a pas encore livré son projet dont les travaux ont trop duré pour une distance de moins de deux cents mètres. La place 8 Mai 1945 et son commerce informel passe de tout commentaire. Au premier arrêt des fourgons, en provenance de Tizi-Ouzou, tous commerces confondus se mêlent : cafétérias, fast-food, réparation de cadrans et d’échappement, mécanique, vulcanisation, vitrerie entre autres. Sur la RN12, entre les Toumi et les silos de l’OAIC, les odeurs nauséabondes vous accueillent à l’entrée de Draâ Ben Khedda. Les assises sur l’environnement n’ont eu aucun impacte sur certaines villes de la wilaya de Tizi-Ouzou. La responsabilité incombe aussi aux citoyens qui font dans l’incivisme, notamment les commerçants qui n’utilisent pas de sacs poubelles pour leurs déchets et emballages, préférant leur donner des coups de balais et les répandre sur les trottoirs ou sur les rebords de la route, ce qui ne facilite pas le travail des agents communaux déjà très réduits en nombre.

Arous Touil

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