Ça bouge enfin !

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La gestion de la commune de Saharidj, à une quarantaine de kilomètres au Nord-Est de la wilaya de Bouira, qui a été mise durant de longues années sur une véritable voie de garage, semble enfin sortir de sa torpeur, avec une timide reprise des activités depuis le début de ce mois de septembre.

Un sursaut que nous espérons salvateur grâce à l’ingérence des citoyens émaillée par des marches, fermeture des sièges de l’APC et de la daïra, requêtes verbales et écrites, entre autres, pression exécrée sur les pouvoirs publics, depuis le début de l’année, pour les faire réagir. Une réaction qui ne tardera pas à venir à travers plusieurs commissions de wilaya qui se sont rendues dans cette commune pour dresser un état des lieux qu’elles présentèrent au wali qui a fini, lui-même, par effectuer une visite au mois de juillet dernier, avec dans ses bagages un programme de relance du développement en procédant par ordre de priorité selon le rapport de synthèse qui lui a été présenté par les commissions qui ont sillonné la localité composées de représentants de l’ensemble des directions de wilaya et de membres de l’exécutif. De leur côté les citoyens de cette municipalité devant la volonté affichée par le wali à donner un nouveau coup de starter au programme de développement de la commune, ne tardèrent pas à organiser et constituer un collectif de représentants de la société civile, composé en majorité d’universitaires qui s’est assigné comme mission d’accompagner cette nouvelle dynamique et travailler en étroite collaboration avec les services de l’Etat, et ce, afin de concrétiser rapidement ce programme d’urgence. Le secrétaire général de la wilaya, qui assurait l’intérim du wali actuellement en congé a mis sur pied une commission technique de daïra pour assurer un bon suivi de l’application de ce programme, durant sa dernière visite dans cette commune. Une commission chapeautée par le chef de daïra, et qui devrait se réunir chaque semaine avec le collectif des citoyens et les entreprises chargée de la réalisation des projets prioritaires, pour dresser un rapport hebdomadaire des avancements des travaux qui serait remis au wali. Cette commission a tenu sa première réunion, mercredi dernier, pour passer en revue les contraintes rencontrées sur le terrain et dresser un premier état des avancements des travaux, ce qui dénote d’une bonne volonté de toutes les parties concernées, d’aller de l’avant et mettre un terme à la pénalisante inertie qui a paralysé la commune de Saharidj durant ces cinq dernière années. Parmi les projets relancés, nous citerons à titre d’exemple celui de la polyclinique dont les lots de décapage et terrassement sont en voie d’achèvement. Ce projet, rappelons-le, a fait objet d’une opposition, durant plusieurs semaines, émise par quelques riverains. Un litige a finalement été réglé à l’amiable. L’autre projet, celui de l’aménagement urbain du chef-lieu de commune repartit en cinq lots, à savoir les cités Ouarab, Ath Mhand, Ath Cheikh, Iguenan et Ighil Hamadh. Le projet suivant, lancé depuis la semaine passée et impatiemment attendu par la population qui ne cesse de le réclamer à corps et à cris, est celui de la réhabilitation du boulevard central, qui a bénéficié d’une opération de modernisation en 2010 mais qui a été « massacré » sur une distance de 1200m, par le passage immédiatement après sa réception des réseau d’AEP, gaz naturel et fibre optique, cela concernant les projets d’envergure sectorielle (PSD). D’autres projets de moindre importance inscrits dans le chapitre des plans communaux de développement (PCD), ont été aussi lancés en parallèle, tel que l’extension du réseau d’assainissement aux villages Ath Oualvane, Ath Hamadh, Ath Illithen, Imesdhourar et quelques longueurs au chef-lieu de commune, comme il a été procédé au lancement de l’opération de réhabilitation du réseau de transport du captage de la source Thala N’Teslent au profit du quartier Ahriq Oucherid, dans le village Ath Oualvane. Le dernier projet dont le dossier est ficelé et dont les travaux sur le point d’être lancés, est celui du drainage des eaux pluviales à travers tous les quartiers nord-est du chef-lieu de commune. Il est malheureusement relevé que l’un des ouvrages des plus sensibles qui est celui de l’éclairage public, inopérant à travers la totalité des villages y compris le chef-lieu de commune, a été occulté lors de l’élaboration de ce programme d’urgence. Avec cette observation que dans cette commune de montagne, l’ensemble des localités sont étroitement ceinturées par la forêt vierge d’où l’intrusion de toutes sortes d’animaux sauvages à l’intérieur même des cités, ce qui en rajoute à l’insécurité due aux groupes terroristes qui rodent à travers ces agglomérations à la faveur des ténèbres. Une omissions qui doit être rattrapée par cette commission de suivi d’autant plus que l’éclairage publique et d’une utilité absolue et d’une importance capitale durant l’hiver et ses violentes tempêtes de vent, neige et pluie.

Oulaid Soualah

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