Vraisemblablement, la série noire qui accable, depuis juillet dernier, la compagnie nationale Air Algérie se poursuit. Hier encore, un avion ATR 72-500 assurant le vol AH 6027 Constantine – Alger à 8h00, a été obligé de rebrousser chemin 10 minutes après son décollage de l’aéroport Mohamed Boudiaf suite à un problème technique, apprend-on auprès de la compagnie. « Le commandant de bord qui a relevé une défaillance technique a aussitôt décidé de faire demi-tour », précise la cellule de communication d’Air Algérie. « Les 61 passagers à bord ont tous pu réembarquer sur le vol suivant qui a décollé à 09h15 », a ajouté la même source. Cet incident, heureusement sans gravité est venu juste après celui enregistré dans l’après-midi du 12 août dernier à l’aéroport Lille Lesquin où un avion de cette même compagnie avait effectué une sortie de piste avant le décollage. L’aéronef a mordu la partie gazonnée et s’est trouvé bloqué en travers du taxiway, sans faire de blessé ni de dégât. En plus du crash meurtrier de l’avion appartenant à la compagnie espagnole Swiftair, affrété par Air Algérie, qui a causé le 24 juillet dernier, la mort de 116 passagers. L’avion était, pour rappel, en partance de Ouagadougou à destination d’Alger. Sans oublier celui qui a causé le frôlement léger de deux ATR 72500 suite à un traçage trop rapproché du parking des aéronefs. « Au moment de stationner, un des deux avions a touché le bout d’aile de l’autre», précise-t-on. Rappelons que Amar Ghoul, ministre des Transports, qui a défendu jusque-là contre vents et marées, la compagnie nationale, a haussé le ton dernièrement. « On ne peut plus se taire sur ce qui se passe à Air Algérie, mais on ne permettra à personne de casser la compagnie », a-t-il déclaré à la presse, mardi 2 septembre, en marge de l’ouverture de la session d’automne du Parlement. Pour le ministre, l’enquête diligentée par l’inspection générale de son ministère depuis le 1e septembre, s’intéressera à la formation, à la gestion et au recrutement au sein d’Air Algérie. Un rapport sera remis au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le ministre promet « des sanctions ». « Nous allons prendre des mesures sévères en cas de dysfonctionnement », a-t-il promis.
Synthèse S.A.H.