Sur invitation de l’association “Tadukli” du village Thadarth Eljedid d’Iwakuren (Rafour), le journaliste écrivain Rachid Oulebsir a animé vendredi soir, une conférence-débat au centre culturel Matoub Lounes de la même localité après une séance de vente dédicace de ses œuvres littéraires. Conférence à laquelle ont été conviés, le mouvement associatif de la région, des hommes de lettres ainsi que de nombreux citoyens venu des quatre coins de la daïra de M’Chedallah. C’est devant une salle comble que le conférencier a débuté son intervention, qui avait donc pour thème « La culture kabyle entre tradition et modernité ». Il soulignera tout d’abord la rapide mutation des langues, puis s’interrogera sur les mécanismes à mettre en place pour arrimer la culture amazighe et la préserver des multiples agressions. L’orateur dira vouloir voir les chercheurs et les hommes de lettres s’impliquer, non seulement pour assurer une place dans le futur à la langue berbère et la replacer dans le contexte des langues anciennes mais vivantes au même titre que la reste des langues à travers la planète. La conférence qui a été suivie d’un débat a fait réagir plusieurs intervenants qui se sont étalés sur le thème mais ont aussi abordé l’actualité. Ce qui démontre un éveil de la société civile qui commence à prendre conscience du danger qui guette toute culture si des mécanismes fiables et les vecteurs de transmission ne sont pas, rapidement, mis en place pour sauvegarder sa langue. A noter que durant la séance de vente-dédicace, Rachid Oulebsir a proposé plusieurs de ses ouvrages dont une compilation de reportages parus dans la presse nationale, tels « L’olivier en Kabylie entre mythe et réalité » et « Les derniers Kabyles », un roman de fiction titré « Le rêve des momies », un livre de contes kabyles « Le pèlerinage du chacal », un essai « L’Algérie au rendez-vous de l’histoire » et enfin un numéro du magazine « Convergence », une revue littéraire et poétique des cinq continents au club BAZ –ART dont il est membre fondateur. Par ailleurs, l’écrivain nous fera part en marge de la conférence de l’ouverture d’une maison d’édition franco-amazighe baptisée « Afriwen ». A noter que le conférencier était accompagné par le jeune lycéen Chaavane Ath Moussa, qui a aussi procédé à la vente dédicace de la bande dessinée « Astérix » qu’il a traduite du français en kabyle. Une version qui a rencontré un véritable engouement, notamment chez les jeunes.
Oulaid Soualah