La rentrée scolaire 2014/2015 dans la municipalité rurale de M’Kira débute sur fond de contestation.
En effet, avant-hier, les lycéens du village Imaândène qui étudient au niveau de l’annexe de lycée de M’Kira (ex CEM base 5) n’ont pas trouvé mieux que de bloquer un bus communal de ramassage scolaire venu transporter cinq lycéens de leur village au lycée de Tizi-Gheniff. « Nous sommes à six kilomètres de notre établissement. Réellement, est-ce qu’on peut faire ce trajet à pied ? » s’interrogera l’un des contestataires. Et à un autre d’ajouter : « Nous avons droit au transport comme les autres. Ne sommes-nous pas tous des élèves de cette commune ? ». Les autorités locales, dont le parc roulant est vétuste, ne peuvent pas assurer cette mission quand on sait que les villages se trouvent tous éloignés des collèges et des établissements du secondaire, aussi bien l’annexe que les lycées de Tizi-Gheniff où une grande partie continue à y étudier. Il faut aussi souligner que les conventions avec les transporteurs privés ne sont pas aussi faciles à arracher en raison des blocages au niveau du contrôleur financier. « Nous ne signons pas de conventions avec ces APC parce qu’on n’est pas payé à temps. Parfois, nous travaillons toute l’année et au bout du compte, il faut aller quémander notre dû », nous confiera un transporteur de voyageurs par fourgon. Notons dans le même sillage que les élèves de Tamdikt, des collégiens de 2e AM et de 3e AM, affectés à Tizi-Gheniff pour faute de places dans leur collège en voie de reconstruction, peinent quotidiennement pour arriver au collège. D’ailleurs, souvent leur scolarité est perturbée, quand on sait qu’ils arrivent toujours en retard à cause du manque de transport. Dans cette municipalité bien que des infrastructures aient été réalisées ces dernières années, il n’en demeure pas moins que des problèmes surgissent à chaque début de l’année scolaire. L’an dernier, les élèves affectés à l’annexe de lycée ont mis presque une semaine pour rejoindre les salles de cours. Alors que les collégiens qui réclamaient justement le transport scolaire ont saccagé les vitres de la mairie en guise de colère. C’est dire que la commune de M’Kira n’est pas encore sortie de l’ornière.
Amar Ouramdane

