Les rivières transformées en égouts à ciel ouvert

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L’environnement dans la daïra de M’Chedallah ne cesse de se dégrader au fil des ans, pour atteindre, aujourd’hui, des seuils alarmants. Toutefois, rien n’a été fait par les pouvoirs publics afin d’endiguer, un tant soit peu, cette détérioration environnementale qui semble s’installer dans la durée! Ainsi, ni les agglomérations, ni les terres agricoles, encore moins les cours d’eau, traversant cette circonscription, ne sont épargnés par la pollution et l’avancée des détritus en tout genre. Si on prend l’exemple des rivières de cette région, le constat est sans appel. Elles sont toutes polluées, du moment que tous les rejets solides et liquides y sont déversés journellement, à telle enseigne qu’il est presque impossible d’apercevoir un coin épargné par les ordures et les eaux usées. Les cours d’eau sont devenus, actuellement, des égouts à ciel ouvert, où les eaux usées ruissellent à longueur de journées. Ils sont transformés en collecteurs, où des insectes, comme les moustiques et des animaux errant y pullulent. Cette situation n’est due qu’à l’évacuation des eaux usées vers ces rivières, comme celle du Sahel, où les bouches des différents réseaux de l’assainissement de toutes les localités de cette daïra y «vomissent» des centaines d’hectolitres de rejets liquides pestilentiels, en polluant au plus haut degré ces lieux censés être protégés contre toute insalubrité étant donné que les forages de ces mêmes localités y sont implantés ! Chose curieuse tout de même! Les différentes collectivités locales savent, pertinemment, qu’il subsiste, toujours, ce danger de contamination des eaux de la nappe phréatique par les eaux polluées et chargées de matières toxiques. Mais, comble de l’absurde ou de la négligence, les choses sont restées en l’état, sans qu’aucune solution ne soit trouvée à ces rejets liquides, qui empoisonnent l’environnement. Pourtant, depuis des années, les pouvoirs publics « parlaient » de projets d’implantation de stations d’épuration des eaux usées de l’oued Sahel. Selon une source, il était prévu, vers la moitié des années 2000, l’implantation de deux stations d’épuration, l’une à proximité du village Raffour dans la commune de M’Chedallah, et l’autre à Toghza dans la commune de Chorfa. Malheureusement, ces projets n’ont jamais vu le jour.

Y. S.

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