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Un démarrage bancal

Opérationnel depuis septembre 2002, l’établissement du cycle secondaire Slimane Amirat d’Aghbalou, avait fait objet d’une ouverture à visée politique et fut livré avec de nombreuses insuffisances qui se sont répercutées négativement sur son fonctionnement et son rendement.

Cela avec notamment une architecture qui a commencé immédiatement à afficher des dégradations dû au bâclage des travaux aggravé par une assiette de terrain instable à l’origine de fissurations sur les murs et le carrelage au niveau inférieur au même titre que le mur de soutènement au point où des salles de cours sont, à l’heure actuelle, fermées par mesure de sécurité. Les déboires de ce lycée ne s’arrêteront pas uniquement au niveau de son architecture sachant que des équipements des plus indispensables rongés par l’usure posent problème, à l’image de la chaufferie, un ancien model vétuste qui ne répond plus aux besoins en matière de chauffage et sans laquelle aucune activité n’est possible durant la rude période de l’hiver réputée pour ses importantes chutes de neige, le verglas et les tempêtes de vents glaciales. Une chaufferie alimentée de surcroît par le système de citerne qui nécessite un véritable parcourt de combattant pour renouveler les stocks du fioul, une des contraintes majeures qui peut être éliminée par un simple raccordement au réseau du gaz naturel qui longe le mur d’enceinte de cet établissement. Ajouté à cela la rupture d’alimentation en eau potable que l’APC tente tant bien que mal d’atténuer par la mobilisation d’un camion citerne mais dont la quantité livrée quotidiennement est loin de suffire, à cause de cette rupture. Les problèmes d’hygiène ne tarderont pas à surgir dans cet établissement. Sur le plan fonctionnel, il n’est pas logé à meilleurs enseigne, sachant que sur le volet pédagogique l’effectif réglementaire des enseignante est de l’ordre de 43 professeurs, ce qui accuse un déficit de pas moins de 15 postes vacants ajouté au manque d’un proviseur, de 04 adjoints d’éducation, l’absence d’un surveillant général et de l’intendant. Quand à l’actuel directeur, il n’est qu’un intérimaire faisant fonction. Comment peut-on espérer faire fonctionner cet établissement qui accueille 450 élèves répartis sur 19 divisions avec ces manques d’effectifs aux postes sensibles ? Cela au moment où des milliers d’universitaires chômeurs sont en quête du moindre poste de travail d’autant plus que les moyens d’accueil sur les volets restauration et de l’hébergement sont disponibles dans ce lycée qui dispose d’un bloc entier de logements inoccupés et du régime de la demi-pension. « Nous avions abordé sur les lieux que les établissements scolaires des zones rurales sont sérieusement négligés, et les conséquences directes de ces négligences sont, entre autres, la fuite des meilleurs élèves du lycée Slimane Amirat vers les lycées du chef-lieu de daïra ou de wilaya où tous les moyens sont réunis pour les études et un meilleur accueil du fait de leur proximité des endroits qui reçoivent des visites officielles de haut niveau », nous dira le représentant local du CNAPEST, M. Messaoudi Zoubir. Ce syndicaliste affirme que toutes les autorités locales, ceux de tutelle dont le ministre de l’Education ont été maintes fois, destinataires de requêtes signalant ces insuffisances énumérées, mais en vain. Quant au directeur de l’établissement, il se désole du peu d’intérêt que portent les parents d’élèves à ces contraintes qui influent négativement sur un bon rendement de l’établissement et de souligner que tous ces manques n’ont pas empêché le lycée de se positionner à la 15ème place parmi les 45 lycées que compte la wilaya de Bouira durant l’examen du BAC 2014 avec 73 candidats qui ont décroché ce diplôme sur les 151 élèves inscrits à cet examen. Un score que ce responsable et le personnel, tous corps confondus, s’engagent à améliorer pour peut que les manques les plus contraignants soient pris en charge dans les plus brefs délais par les responsables de l’éducation

Oulaid Soualah

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