Des propriétaires terriens du village «Menia», commune d’Iferhounène, nous ont remis un communiqué dans lequel, ils informent le Wali de Tizi- Ouzou, qu’«Ils maintiennent leur opposition du 04 /11/2013, concernant la traversée de leurs terres par le gazoduc, devrant alimenter la commune d’Illiltène». Les propriétaires ont proposé un autre itinéraire qui passera à 90% par leurs propriétés, à la place du tracé initial qui, «Ne causerait pas de gros dégâts à nos biens (arbres fruitiers, oliviers figuiers, en plus d’une source d’eau alimentant tout le village)», lit-on, sur le document. Pour étayer leurs arguments, les rédacteurs du communiqué évoquent «les objectifs d’Aichi, un programme initié par le ministère de l’environnement, concernant la diversité biologique». Par ailleurs, les opposants s’appuient sur la loi n° 91-11 du 27 avril 1991 «fixant les règles relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique», le décret exécutif n° 07-144 du 19/05/2007«fixant la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement», l’Arrêté interministériel du 06/02/2011 relatif aux procédures applicables en matières d’instructions et de délivrances du permis de construire des ouvrages électriques et gaziers,pour mieux justifier leur refus au tracé initial. Les auteurs du texte accusent d’une part «l’APC d’Iferhounène, le bureau d’étude et les agents de la KDG, de violation de la propriété privée, sans les avoir consulter au préalable» et d’autre part, «De surcroît, la DEM, la Sonelgaz KDG, la Direction de l’environnement de Tizi-Ouzou,se barricadent derrière l’arrêté du Wali, sous prétexte d’utilité publique, pour suivre un tracé établi par un bureau d’étude guidé dans ses choix, par le service technique de la mairie d’Iferhounène», ont-ils écrit. En outre, «Les responsables concernés, n’ont pas tenu leurs engagements, comme convenu dans les réunions du 11/11/2013, du 28/11/2013et celle du 02/03/2014, sous l’égide du chef de la daïra d’Iferhounène, où il est prévu d’effectuer des sorties sur le terrain, afin d’examiner la variante proposée par les propriétaires, mais, malheureusement, aucune étude n’a été faite sur cette dernière», ont-ils notifié. Pour conclure, les propriétaires de terrains du village «Menia», informent les responsables concernés qu’ils défendront le lègue de leurs aïeux, même au péril de leurs vies et que chacun assume les conséquences de ses responsabilité.
Madjid Aberdache
