Alors que certains céréaliers préparent leurs parcelles pour la prochaine campagne, en procédant à des labours en profondeur de la terre, les maraîchers, quant à eux, semblent mener une course poursuite, en se lançant dans de nombreuses activités de semence, depuis ces derniers jours. Alors que plusieurs parcelles verdoyantes sont encore jonchées de pastèques, d’autres, juste à côté sont quotidiennement arrosées par des systèmes d’irrigation, à partir du barrage. Toute la vallée, englobant Ain Zaouia, Draa El-Mizan et Tizi Gheniff, offre un spectacle splendide, en fin de journée. «C’est, vraiment, beau de voir un tel spectacle mais, également, la volonté des maraîchers», nous confie cet automobiliste, qui s’est arrêté au bord de la route pour, non seulement, contempler cette irrigation par aspersion, mais également, pour offrir à sa voiture une belle douche, d’autant plus, que l’eau faisait des tours atteignant la chaussée. Outre l’ensemencement de la pomme de terre, qui est la première activité des maraîchers dans la région, les haricots et les courgettes, d’arrière saison, sont également mis en terre alors que, déjà le feuillage des navets et les carottes couvre de nombreuses parcelles, comme un tapis de gazon. «En ce qui concerne cette parcelle de deux à quatre hectares, je la prépare pour le blé car l’an passé j’avais fait du fourrage. Quant à la parcelle, située à proximité je la consacre à la pomme de terre», nous confie cet agriculteur, qui ne cache pas qu’il profite de l’opportunité du manque de féculent, dont le prix est très élevé sur le marché pour faire une bonne affaire.
Essaid Mouas