Selon l’expert en économie, Abderrahmane Mebtoul, l’éradication du commerce informel nécessite une bonne gouvernance et une transparence dans les décisions économiques. « La sphère informelle représente 50% de la superficie économique et autant de celle de l’emploi. Ce commerce illégal a fait perdre au trésor public 63 milliards de dollars en 2012 », a affirmé hier, M. Mebtoul, lors d’une conférence de presse animée au siège de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), à Alger, sur la situation économique et les accords de partenariat, la subvention des produits de consommation et le marché informel. Selon M. Mebtoul, la prolifération du commerce informel au niveau national est due au dysfonctionnement des appareils de l’Etat et à la bureaucratie. Ce qui encourage, davantage, l’importation au détriment de la production, « car dans un tel contexte, il est plus facile d’importer que de créer une entreprise. Les textes de lois pénalisent la production nationale », a expliqué M. Mebtoul. Ce dernier a estimé que le 83% de la superficie économique est constitué de petits services et commerces. Le secteur industriel représente 59% de la production nationale brute, dont une majorité de PME et PMI. « Les autres secteurs économiques ne connaissent pas d’évolution, à l’exception du secteur agricole qui a enregistré des progressions, ces dernières années », a noté M. Mebtoul. Par ailleurs, le porte-parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar, a mis l’accent sur la dernière décision du gouvernement, portant sur la modernisation de la capitale. Selon M. Boulenouar, cela doit passer par la mise à niveau des APC. « Il faut redonner de la considération aux APC afin de faire réussir la modernisation de la capitale », a suggéré M. Boulenouar. Celui-ci a estimé que son organisation syndicale va rendre publiques, prochainement, ses propositions et ses visions dans le cadre de la modernisation de la capitale.
Samira Saïdj
