« Je me prépare pour d’autres challenges »

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Samira Mokrani, cette jeune fille d’Ath Mendès, championne du monde dans sa discipline du Kempo depuis avril 2014, titre qu’elle a arraché en Hongrie, ne compte pas s’arrêter là, car elle travaille d’arrache-pied pour d’autres challenges. Dans cet entretien qu’elle nous a accordé, elle revient sur son parcours et sur ses ambitions.

La Dépêche de Kabylie : Qui est Samira Mokrani ?

Samira Mokrani : Je suis native d’Ath Mendès, dans la région de Boghni. J’ai 28 ans. Je viens d’obtenir ma licence en langue et culture amazighes.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans votre discipline préférée ?

Au départ, cette discipline chinoise m’était peu connue. Mais avec le temps, je me suis donnée à fond pour réussir à chacune des compétitions. C’est à l’âge de dix ans que j’ai commencé à la pratiquer. J’ai obtenu le titre de championne d’Algérie de 2010 jusqu’à 2013.

Et après ?

J’étais ensuite sélectionnée en équipe nationale. Et à ce niveau, j’ai beaucoup progressé grâce aux moyens mis à ma disposition notamment avec des stages à l’étranger. En avril 2014, j’étais consacrée championne de monde dans ma discipline et j’ai gagné la deuxième place dans douze autres disciplines. Justement, c’est pour cela que je travaille pour d’autres challenges. J’ai repris les entraînements dans l’attente de participer à d’autres compétitions et regroupements internationaux.

Samira, vous êtes née dans un village. Est-il facile pour une fille d’aller dans une salle de sports pour s’entraîner ?

Ecoutez, pour moi, cela n’a été ni un problème ni encore moins un tabou. Maintenant, nous avons beaucoup de filles qui se lancent dans toutes les disciplines.  Mes parents m’ont justement encouragée et m’ont accompagnée durant toute cette carrière de presque vingt ans. D’ailleurs, je les remercie pour tout ce qu’ils ont fait pour moi.

Que diriez-vous aux filles qui aimeraient elles aussi devenir des championnes ?

Eh bien, elles n’ont qu’à se retrousser les manches et gravir des marches. Faire du sport n’est pas une honte. Elles sont capables tout comme les hommes de gagner des titres. J’appellerai les parents à comprendre leurs enfants en général et les filles en particulier et à les aider pour réussir. Ils ont cette responsabilité et ils doivent l’assumer.

 

Que diriez-vous pour conclure ?

Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer. Je remercie votre journal d’avoir parlé de mon titre de championne du monde au lendemain de mon retour de la Hongrie. Je ferai de mon mieux pour continuer à honorer mon pays, la Kabylie et la région d’Ath Mendès.

Entretien réalisé par

Amar Ouramdane

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