Les citoyens du village Tala Amara, sis à 03 Km du chef-lieu de la daïra de Tizi-Rached, ont procédé à la fermeture de la route de leur village, hier dimanche. Ils ont ainsi bloqué tout accès à Tizi-Rached et Oued Aïssi. Cette route représente également un axe névralgique pour les automobilistes, notamment ceux de la daïra de Larbâa Nath Irathen et des communes voisines. En effet, vers 06h du matin, les usagers de cette route ont été surpris par la fermeture de la route. Ils furent donc obligés de rebrousser chemin et de faire un détour par Tizi Rached, chacun vers sa destination finale. Les villageois protestataires ont justifié leur action par leur exaspération face à la sourde oreille des autorités et les promesses non tenues de ces dernières. Ils diront que c’était le seul recours qui leur restait, étant donné que les autorités locales ne réagissaient qu’à la force. « Cela fait longtemps que les routes sont dans un état lamentable. Les conduites d’eau potable commencent à rendre l’âme, depuis un bon moment déjà. Les autorités n’arrêtent pas de nous faire des promesses, mais rien ne vient les concrétiser. Notre village est oublié abandonné par les autorités. Nous n’avons bénéficié d’aucun projet important, depuis des années », nous dira un des villageois contestataires. Il ajoutera : « Même les quelques projets retenus, tels le revêtement des routes, le renouvellement des conduites d’eau vétustes, l’éclairage public, pour ne citer que ceux-là tardent à être lancés. Et les autorités imputent la responsabilité de ces retards aux entreprises ou au contrôleur financier. En attendant, c’est nous qui sommes pénalisés, et vivons un véritable calvaire au quotidien ». Les villageois de Tala Amara se disent déterminés à maintenir la pression jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en charge. Au moment où nous rédigeons ce papier, la route est toujours fermée.
Youcef Ziad