Le village Akhnak dans la commune de Seddouk souffre d’un sous- développement aigu comme l’ont exprimé ses habitants qui se sont mobilisés comme un seul homme en fermant, hier matin, le siège de leur APC.
En effet, plus de 200 personnes ont été entassées dans la cour de la mairie, ne laissant personne parmi les employés et les élus entrer. Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : « En 2014, l’assainissement est-il un luxe ? », « Laisser un village sans eau est un acte criminel », étaient fixées aux murs donnant sur la place de la municipalité. Dans la plateforme de revendications, dont une copie nous a été remise, les habitants de ce village ne décolèrent pas en rappelant aux responsables municipaux qu’aucune des revendications exprimées par les représentants de l’association locale « Tafsut » à travers des écrits qui leurs ont été adressés, n’a été satisfaite. Ces revendications portent sur le problème persistant du manque d’eau potable, le renouvellement dans l’immédiat de la conduite principale d’eau potable alimentant les quartiers Michéle et Tiguerniouine à partir de l’arrêt de bus du rocher, la réparation du réseau d’assainissement venant de Ledjrouf jusqu’à la sortie du village, la réalisation d’un réseau d’assainissement reliant le domicile Hamadou au quartier Michéle, la reprise des travaux au niveau de l’école primaire et le nettoyage des accotements de toutes les routes menant vers l’école primaire. Grâce à la médiation du chef de la daïra, une réunion entre les parties en conflit a été improvisée à la salle des fêtes de la municipalité. Suite à des négociations ou l’APC a promis de satisfaire leurs revendications dans des délais raisonnables, la levée de fermeture du siège de l’APC a été prononcée vers 13h. « Du moment que l’APC s’est engagée à satisfaire nos revendications, nous mettons fin à la fermeture du siège de l’APC », a souligné Azzi Farid, représentant du village Akhnak. Nous avons donné la parole à un élu de l’opposition, présent dans la foule, qui nous a donnés ses impressions. « Il est regrettable que les autorités communales laissent des citoyens recourir à la fermeture du siège de l’APC pénalisant d’autres citoyens pour que leurs revendications faciles soient prises en considération. Ce qui est, d’ailleurs, loin d’être une solution idéale. Pourtant, il suffisait seulement d’établir un dialogue avec la société civile, d’éviter les fausses promesses et d’être transparent dans sa gestion. Ce qui est plus navrant, en l’espace d’un mois, quatre associations ont réagi en exprimant leur ras le bol », a déclaré cet élu.
L. Beddar

