Une desserte en «sursis»

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Cette ligne Saharidj/Alger créée en avril 2014 au grand soulagement de la population, notamment les étudiants des universités de la capitale, a été confiée à un transporteur de la localité avec des horaires n’arrangeant, malheureusement, personnes : ni l’exploitant ni, encore moins, les voyageurs. Le départ de Saharidj est fixé à 03h du matin et le retour d’Alger à 10h30. Ces horaires sont applicables en été mais durant les courtes journées d’hiver, cette ligne cesserait de desservir faute de voyageurs, sachant que la majeure partie de ces derniers viennent des villages, dont le plus proche est Ath Oualvane, situé à 4km du point de départ qui est le chef-lieu de commune. Aucun de ces villageois n’oserait affronter la multitude de risques qui le guettent et l’insécurité qui règne le long du trajet qu’il doit parcourir dans l’obscurité totale, pour rejoindre l’arrêt de bus. Cet état a fait réagir le collectif des représentants des citoyens constitué durant les actions de révolte qui ont secoué cette municipalité au début de cette année. Ce point de changement des horaires a été inscrit par ce collectif durant l’élaboration de la plate formes de revendications remise au wali qui s’est engagé à solutionner, rapidement, cette situation. En parallèle, d’autres requêtes ont été adressées à la Direction du transport, dont celle de l’exploitant de cette unique ligne qui a acquis son bus de 51 places dans le cadre de l’ANSEG. Requêtes et promesses qui n’ont pas été suivies d’aucun effet à ce jour. En désespoir de cause, le jeune exploitant qui assure les navettes, presque à vide, sur cette ligne, vient d’afficher un avis de cessation d’activité au niveau de la place publique, ce vendredi, si le changement des horaires réclamé auprès des autorités n’interviendra pas dans les 10 jours qui suivront l’affichage du présent avis, dans lequel il impute les organismes étatiques concerné qui continuent à faire la sourde oreille interprétée comme mépris vis-à-vis des centaines d’usagers de cette desserte. Un fait nouveau qui fera, immédiatement, réagir le collectif des représentants des citoyens qui avertissent que, si cette légitime revendication ne soit pas satisfaite, dans les meilleurs délais, la population passerait à des actions de rue.

O. S

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