« C’est une grosse maladresse de la FAF»

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L’association  « football sans violence », présidée par l’ex-arbitre international Mohamed Sendid, n’est pas allée par trente-six chemins pour dénoncer  ce qu’elle qualifie de « grosse maladresse de la FAF » en réponse aux sanctions infligées à la JSK suite à la mort de l’attaquant camerounais Albert Ebossé. Dans une lettre ouverte destinée « à tous ceux qui se définissent comme responsables du football algérien », et intitulée « Les supporteurs de Tizi-Ouzou sanctionnés par la FAF », ladite association a tenu à remettre en question les dernières décisions de la LFP, et à travers elle la FAF, à l’encontre de la JSK et de ses supporters. « Encore une autre grosse maladresse commise par la FAF pour  soi-disant discipliner les supporteurs de la ville de Tizi-Ouzou, car  n’osant agir en qualité de justicier de l’organisation du football en Algérie. La fédération a été maintes fois clémente dans d’autres cas, aux limites de la catastrophe (envahissements de terrain, bagarres générales avec des armes blanches, agressions de joueurs etc.) jusqu’au tragique décès du joueur camerounais, pour lequel elle est pleinement responsable. Nous citerons seulement les homologations des stades », lit-on dans la déclaration de l’Association  Football sans violence transmise hier à la rédaction. « Tous les stades d’Algérie ont connu ces problèmes. S’il n’y avait pas eu les interventions  du service d’ordre, tous corps confondus, il y aurait eu des batailles rangées avec de lourds bilans. Ce sont toutes ces défaillances successives qui ont mené à la tragédie de Tizi-Ouzou. La sanction des supporteurs de Tizi-Ouzou, va-t-elle faire baisser violence ?  Ce ne sont assurément pas ces décisions expéditives qui vont régler le problème. Celles-ci ne peuvent être à leur tour que source de violence. C’est l’omniprésence de l’Etat qui fera respecter les lois de la République », ajoute l’association. « La FAF n’a-t-elle pas été destinataire d’une circulaire et d’un règlement sur la sécurité dans les stades ?  L’institution doit reconnaître ses erreurs  et se rendre à l’évidence que tous adeptes du football se posent toujours les mêmes questions : Quand, comment et pourquoi le football est-il devenu un marché informel ? », s’interroge l’association. « Nous demandons aux pouvoirs publics de ne pas laisser exécuter cette sanction maladroite contre des supporteurs qui n’ont pas cessé de dénoncer le crime odieux dont a été victime Ebossé. Des supporters qui n’ont cessé d’appeler à un « Football Sans  violence » », conclut la déclaration.

R. S

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