Composée de six blocs regroupant 30 logements, cette cité affiche une forte dégradation due aux agressions climatiques aggravées par un manque flagrant d’entretien. Mais il n’en demeure pas moins que le point noir, qui nécessite une urgente prise en charge, est celui du mur de soutènement : un ouvrage réalisé pour consolider le haut talus de quelques 20m qui s’est formé lors des travaux de terrassement sur l’assiette, sur laquelle a été réalisée cette cité. Cet ouvrage d’environs 200m de longueur sur 05m de hauteur, avec une aberrante brèche d’environs 15m en plein milieu, a été bizarrement «sauté» constituant, ainsi, un sérieux piège pour les résidents et les centaines de lycéens empruntant cette unique voie d’accès qui mène vers leur établissement et qui surplombe ce haut talus qui a enregistré des glissements de terrain avec d’énormes pans de terre se détachant au niveau de l’endroit même où se situe cette brèche non consolidée. Cette rupture au beau milieu du mur de soutènement a, dangereusement, fragilisé cet ouvrage qui affiche d’inquiétantes fissures. Les façades des blocs, non ravalées depuis la réception des logements, achèvent d’apporter une touche finale au hideux décor de délabrement de cette cité «âgée de15 ans», dont tous les espaces sont jonchés de détritus et d’amas d’ordures, à cause d’un manque fort remarquable de bacs ou de poubelles. Les résidents, venus à notre rencontre, affirment qu’à cause d’un faible débit, l’eau potable n’a jamais franchi le 02ème étage. Un état de fait expliqué par un alignement de citernes de 1000 l, devant les blocs, auxquelles ont fait recours les citoyens pour s’approvisionner en eau à l’aide de suppresseurs. Rappelons que l’état de ces bâtiments résidentiels, dont les toitures sont en tuiles, a fait, énergiquement, réagir l’ex wali lors de sa dernière visite dans cette commune en été 2012. Après avoir remarqué que plus de la moitié des tuiles étaient cassées ou bien emportées par le vent et que les abondantes infiltrations pluviales se sont attaquées tant q’aux façades et l’ossature q’aux plafonds des appartements des derniers étages, l’ex wali avait, alors, ordonné d’un ton ferme à l’OPGI d’y remédier immédiatement. Cette institution a lancé une opération de réfection des toitures mais a, superbement, ignoré le reste des dégradations qui s’aggravent au fil du temps.
Oulaid Soualah
