L’assemblée populaire communale (APC) d’Aghbalou, issue des élections locales du 29 décembre 2012, est confrontée, depuis le début de ce mois de septembre, à une véritable situation de crise.
Une crise née au lendemain de la démission d’un élu du RCD, en l’occurrence M. Arhab Brahim, siégeant au niveau de l’exécutif communal. En effet, c’est par le biais d’une déclaration, dont nous détenons une copie, que le désormais ex-adjoint du maire, a rendu publique sa démission, tout en affirmant rejoindre le groupe de l’opposition au sein de cette APC. Le même élu motive sa décision de claquer la porte de l’assemblée par « la gestion en solo et anarchique du P/APC, ses absences répétées ainsi que sa démission de la formation politique, aux couleurs de laquelle il a été élu maire de cette localité ». Rappelons que le maire a été élu sous les couleurs du FFS, avant de rejoindre, il y a quelques temps, le Forum socialiste de Khaled Tazaghert. Le même élu accuse également l’édile de cette commune d’avoir « failli à sa mission principale, et d’avoir abandonné la gestion du développement et de l’administration locale, chose qui a contribué à la dégradation du cadre de vie des citoyens de la commune ». Cette démission vient fragiliser l’alliance (FFS- RCD –FLN- RND) aux commandes de l’exécutif depuis près de deux ans. Le président de l’APC, qui disposait jusque là d’une majorité relative avec un seul siège, se retrouve actuellement avec seulement 07 sièges. Les élus de trois formations politiques, à savoir le FAN, le FLN le MCL, rejoints par un élu du RCD, revendiquent désormais la tête de l’APC, avec une majorité de 08 sur 15 sièges. D’après des élus de l’APC, plusieurs dossiers importants n’ont pas encore été approuvés par les membres de l’assemblée, et ce, depuis le 27 Août dernier, date de la dernière assemblée ordinaire. Parmi ces dossiers, l’on citera la distribution du quota de la commune des aides à l’habitat rural, l’achat de véhicules de services, ainsi que la mise en place du plan de CADASTRE.
Les élus de l’opposition montent au créneau
« Rien ne va plus à l’APC d’Aghbalou. Notre commune, est malheureusement otage d’une gestion révolue, anarchique, désuète et dépourvue de toute conception, voire de vision d’avenir ». C’est du moins ce qu’affirme M. Hamoumi Nacer, chef de file du groupe d’élus de l’opposition. Un groupe composé désormais de huit élus, issus des listes du FAN (5), du RND (1), du RCD (1) et du MCL (1). Selon notre interlocuteur, les élus de l’opposition avaient déjà adressé aux responsables de la wilaya ainsi qu’au chef de la daïra de M’Chedellah, plusieurs correspondances, où ils expliquent que la commune d’Aghbalou, l’une des plus importantes de la wilaya, vit « depuis l’installation de l’assemblée, un véritable marasme et une léthargie sans précédent ». Pour M. Hamoum, l’élément de blocage n’est autre que le maire. D’où l’exaspération et l’indignation de la majorité des élus (08 sur les 15 que compte la commune). Les élus de l’opposition se disent outrés par « l’inaction et le laxisme du maire ». Cette situation chaotique se caractérise, selon l’opposition, par « une panne du développement, en témoignent le gel et le non-lancement de plusieurs projets, malgré les moyens financiers importants dont dispose la commune ». La nouvelle alliance a fait part aussi de plusieurs « irrégularités ». Elle a évoqué le cas d’attribution de contrats de travail dans le cadre du filet social, ainsi que la confection d’une liste de projets à réaliser, et sans consultation de l’assemblée communale… etc. Contacté par nos soins, pour connaître sa version des faits, le P/APC s’est refusé à tout commentaire. Il s’est contenté de nous dire qu’il s’abstenait de toute déclaration pour le moment.
O.K.