Une opération d'abattage des chiens errants lancée

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«Une campagne d’abattage de chiens errants est, pratiquement, programmée chaque trimestre», nous répondra, d’emblée, une source proche du bureau d’hygiène communal.  L’entreprise, chargée de ce genre d’opérations, a déjà intervenu au niveau de nombreux lieux fréquentés par ces canidés dans les quatre coins de la ville. «Ce sont des appâts empoisonnés qu’on dépose dans les décharges à la tombée de la nuit. A l’aube, nous passons avec les agents communaux pour ramasser les bêtes tuées qui seront enterrées par la suite», nous apprendra une autre source. Pour le moment, cette opération, lancée du14 septembre jusqu’au 13 octobre, s’est, déjà soldée par l’abattage d’une vingtaine de bêtes au minimum. Pour que les chiens soient retenus en laisse, un arrêté municipal a été placardé sur les murs de la ville. «La responsabilité des propriétaires de ces chiens est engagée. Tout animal non retenu sera  abattu», justifiera, pour sa part, un autre intervenant. Il faudra dire que cette campagne est bien attendue, notamment, par les parents d’élèves. «Elle est venue au bon moment. Je vous assure que je dois accompagner mon fils jusqu’à l’école, chaque matin, parce que ces chiens deviennent menaçants quand ils sont en groupe. Une fillette a été dernièrement, attaquée tout près d’où sont jetés les restes et les ordures au contre bas du marché des fruits et les légumes. Elle n’a dû son salut qu’à l’intervention d’un passant. C’est pourquoi, je juge que cette initiative est une bonne chose», nous dira ce parent qui tenait son enfant par la main. Si les enfants sont les cibles de ces meutes de chiens, il n’en demeure pas moins pour les personnes âgées. Un vieux se rendant à la prière d’El Fedjr a été suivi par une meute de chiens tout au long du trajet menant de son domicile, sis à la cité EPLF jusqu’à la nouvelle mosquée. Il a été lui aussi, sauvé grâce à l’intervention de d’autres fidèles. Pour les responsables de l’APC, en dépit de la cherté de ces campagnes, il faudrait, quant même, éradiquer cette prolifération de chiens errants qui prend, davantage, de l’ampleur. «Quatre campagnes sont organisées par an, mais le phénomène reste toujours le même. D’où viennent toutes ces bêtes? Si quelqu’un veut posséder cet animal de compagnie qu’il le maintienne chez lui», rétorquera une autre source que nous avons abordé à ce sujet. En définitive, l’élimination totale de ces bêtes n’est pas, uniquement, du ressort des autorités. Le citoyen a, lui aussi, sa grande responsabilité car, sous d’autres cieux, ne pas s’occuper de son chien est passible d’une amende et, peut être, de d’autres mesures coercitives, parce que ces bêtes sont, non seulement, porteuses de virus, mais aussi, elles représentent des dangers publics.

Amar Ouramdane

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