Hier, dans la matinée, les patients du service des urgences de l’hôpital d’Aokas ont été priés de sortir dehors pour laisser les médecins, infirmiers et autres personnels laver à grande eau les locaux du service. Mais que se passe-t-il donc, se sont interrogés des patients qui voyaient pour la première fois des médecins prendre un frottoir pour essuyer le parterre ? L’un des infirmiers dira, sans convaincre, que c’était là un volontariat qui avait régulièrement cours dans l’hôpital. Un autre expliquera que c’est plutôt le retour de congé d’un surveillant médical qui serait à l’origine de ce branle bas de combat. En réalité et selon quelques indiscrétions, c’est la visite que devrait effectuer les médecins urgentistes du SAMU français, membres de la délégation stéphanoise qui séjourne actuellement à Bejaïa dans le cadre de la convention d’accord entre les CHU de St Etienne (France) et celui de Béjaïa, qui aurait poussé le personnel de l’hôpital d’Aokas à tenter de montrer une bonne image de leur structure. Qui dit vrai ? Néanmoins, et indépendamment de toute circonstance spéciale, l’hygiène hospitalière doit être régulière et ne doit pas se limiter au parterre. Une tâche qui incombe aux agents et non aux médecins et paramédicaux. L’on apprendra toutefois, de source sûre, qu’effectivement, les médecins urgentistes français auront à visiter les hôpitaux d’Aokas, Kherrata, Sidi Aïch et Amizour. Trois autres experts en hygiène hospitalière, en gestion des dossiers médicaux des patients et en rééducation et prise en charge de l’enfant handicapé feront de même à travers quelques contrées de la wilaya pour pouvoir mener à bien leur mission d’exploration et de diagnostic. D’ailleurs, le docteur Marie Charlotte D’Anjou, médecin rééducateur, présidente du réseau « Rhônes Alpes » de la prise en charge de l’enfant handicapé était l’invitée, dans la même matinée, du centre des inadaptés mentaux DEFI d’Aokas. Rencontrée sur les lieux, celle-ci dira qu’après avoir ausculté la veille, une douzaine d’enfants handicapés à Béjaïa, sa venue à Aokas constituait un prolongement de sa mission. Le président de cette association, Mustapha Brahmi, fera part de sa satisfaction suite à la venue de cette spécialiste qui leur a prodigué beaucoup de conseils pour une meilleure prise en charge des élèves du centre. L’hôpital et le centre DEFI d’Aokas profiteront, à l’instar des autres structures hospitalières de la wilaya, de l’expérience de ces spécialistes français.
A. Gana