Depuis le mois d'août, l'eau est rationnée à raison d'un jour sur trois pour certains quartiers et d'un jour sur quatre pour d’autres.
Les habitants de la ville d’El Hachimia, située à 20 km au Sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, vivent une situation qu’ils n’ont jamais eu à connaître auparavant, y compris durant les années de sécheresse. Depuis le mois d’août, l’eau est rationnée à un rythme d’un jour sur trois pour certains quartiers et d’un jour sur quatre pour d’autres. Même à ce rythme, des foyers ne reçoivent ce précieux liquide que pour deux ou trois heures. Dire que les citoyens ont eu la grande satisfaction d’apprendre l’information portant sur le raccordement de la ville au réseau du barrage de Koudiet Acerdoune, sachant que cette cité était, auparavant, alimentée par le barrage de Oued Lakhal, situé à Aïn Bessem. Les gens ne comprennent plus ce qui se passe. «Autant revenir à l’ancien barrage, si c’est pour subir un tel calvaire», déplorera un citoyen, se trouvant dans une interminable file à la source d’El Mouhgoun, qui habite à la cité des 104 logements. Il déclare ne pas avoir reçu de l’eau, dans son robinet, pendant une semaine. Des centaines de personnes sont venues, ainsi, s’approvisionner à El Mouhgoun, jerricans à la main, dans une source qui commence à perdre, visiblement, de son débit en cette fin d’été. Les nappes d’eau se sont rabattues, partout, puisqu’il n’y a pas eu de pluie pour se renouveler. Une grande partie des ménages d’El Hachimia sont contraints de s’approvisionner en citernes d’eau auprès de certains fournisseurs, à raison de 1000 dinars l’unité.
N.M.Taous