Outre les bouchons qui ont empoisonné les usagers de la RN9 durant la saison estivale, voilà que survient la fermeture du tunnel de Kherrata qui va engendrer beaucoup de désagréments. Ouvert en 1988, et composé de trois parties, le tunnel de Kherrata, long de six kilomètres se retrouve dans un état lamentable. Le manque d’éclairage, la stagnation des gaz d’échappement dû à une mauvaise aération, augmente sensiblement le stress des usagers. En 26 ans de service, il a été le théâtre de plus de 1000 accidents qui ont couté la vie à 26 personnes et occasionné des blessures à plus de 250 autres, apprend-on des services de la protection civile. A cela s’ajoutent les dégâts matériels considérables et les pertes occasionnées aux assurances. Une étude vient d’être confiée à un bureau espagnol pour la réalisation d’ouvertures de cheminées et d’installations de parois fluorescentes pour favoriser une bonne visibilité. Pendant le temps de l’étude, le tunnel est fermé quotidiennement de 6h à16h. Les véhicules légers doivent emprunter l’ancienne route qui passe par les gorges de Kherrata. Au lieu d’emprunter les routes RN 75 et RN 43, les poids lourds patientent des heures et des heures tout au long de la route à l’entrée des gorges en attendant l’heure d’ouverture, ce qui gêne énormément la circulation. Après 16H, des bouchons monstres se forment de part et d’autre du tunnel car le flux devient important. L’incivilité de certains usagers n’arrange rien à la situation, car pour gagner quelques minutes, ils n’hésitent pas à rouler sur les bas-côtés et même à contre- sens, ce qui bloque davantage la circulation pendant des heures. Ainsi donc, les habitants de la région se retrouvent pénalisés, car incapables de se déplacer à cause de ces interminables embouteillages, aussi ne sont-ils pas prés de voir le bout du tunnel car après la fin de ces travaux, ce sera au tour de la route des gorges de Kherrata d’être fermée pour procéder à son élargissement.
Saïd M.