Plus de 4000 demandes d’emploi enregistrées par l’ANEM

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Située sur les hauteurs de la ville de Sidi-Aïch, l’agence locale de l’emploi (ANEM) n’est que l’ombre d’elle-même.

Entassés dans des bureaux lilliputiens, de surcroît exigus comme un mouchoir de papier, les agents dudit organisme trouvent toutes les peines du monde à travailler dans des conditions, à la limite du supportable. Avec un espace mal agencé l’absence de salle d’attente,des bureaux à l’étroit et le manque de climatisation, les administrés se trouvent exacerbés à l’idée de se rapprocher de cet organisme. L’appartement qui fait office de bureau et pour l’ANEM et pour l’inspection de travail ne peut contenir la foultitude de personnes se rapprochant des deux agences. Au préalable, le panonceau affiché à l’entrée de l’immeuble est peu visible, petit et crasseux à tel point que les passants ne remarquent guère son existence. Rien que d’entrer dans le vestibule de ladite agence, une insalubrité immonde indispose les administrés. L’exiguïté des bureaux offre peu d’espace aux fonctionnaires, n’ayant d’autres choix que de partager un bureau de 7m2 à trois. Ce qui a attiré notre intention lors de l’entrevue avec le chef d’agence de Sidi-Aïch, en l’occurrence, A. Ziani, est l’état de son bureau, si on peut l’appeler ainsi. Un bureau qui ne dépasse pas les 5 m2, où s’amoncelle des cartons et des boites à tel point qu’on a l’impression d’être claustré au milieu de ce fourre-tout. Un manque criant d’espace se pose avec acuité ce qui a contraint certains employés de cette agence à occuper le hall devenu leur bureau. Dans le couloir qui fait office de salle d’attente, de longues et inextricables files de demandeurs d’emploi s’y forment. Lors des entretiens effectués par les agents de l’ANEM auprès des postulants à l’emploi, la confidentialité des informations n’est pas respectée. Tout tout est déballé devant les autres candidats. « On ne peut faire un entretien avec nos candidats dans de telles conditions. Bon nombre de candidats se sentent mal à l’aise à l’idée de divulguer leur CV en présence des autres postulants à l’emploi », avance, A. Ziani, chef d’agence. Des conditions qui restent aux antipodes de ce que doit représenter une institution, censée être la porte d’entrée vers le monde du travail. Rappelons que l’agence de l’emploi de Sidi-Aïch a existé dans les années 1974. Elle avait alors pour appellation: l’Office National de la Main-d’œuvre (ONAM). Les vicissitudes qu’a connues l’organisme en question, n’a de cesse opéré sa mue à la faveur d’autres appellations jusqu’à celle d’aujourd’hui, ANEM. Cette dernière, régie par les dispositions du décret exécutif n° 06-77 correspondant au 18 février 2006, est placée sous la tutelle du Ministère du Travail. Toutefois, les missions assignées restent de mise, et ce, en optant pour de nouveaux dispositifs visant à mettre en place un système d’information capable de renseigner d’une manière précise, fiable et régulière sur les fluctuations du marché de l’emploi. « L’acquisition d’un lopin de terre par l’APC de Sidi-Aïch au lieudit Maala pour les besoins d’un nouveau siège de l’ANEM va amplement faciliter notre travail et de facto, proposer des prestations de service de qualité », affirme A. Ziani. Et d’ajouter : « une décision d’affectation vers les locaux à usage commercial, situé dans la commune d’El Flaye se fera incessamment, en attendant que le nouveau siège voie le jour.» Outre les difficultés auxquelles font fassent quotidiennement et les fonctionnaires et les demandeurs d’emploi, l’agence de Sidi-Aïch enregistre un flux important de futurs candidats à l’emploi, atteignant les 4006 à la fin du mois d’août 2014. Dans le cadre des dispositifs proposés par l’agence, entre autres : offre classique et offre DAIP (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle), les statistiques de l’exercice 2014 avancent le chiffre de 1095 offres d’emploi, relativement en deçà de la demande d’emploi enregistrée à la même période. Pour ce qui est du DAIP, 1112 demandes d’emploi et 354 offres sont enregistrées. Quant aux placements, ils sont de l’ordre de 1110, et ce, regroupant différents contrats, CID (contrat d’insertion des diplômés), CIP (contrat d’insertion professionnelle) et CFI (contrat formation insertion). Dans un autre volet, la formule CTA (contrat de travail aidé), mise en place récemment par l’État, avec toutes les mesures incitatives qu’il renferme, pas moins de 222 placements ont été réalisés dans ce cadre. « Avec le gel des offres d’emplois émanant de la fonction publique, et ce, depuis 2012, nous avons enregistré certes, un net recul d’offres d’emploi, il n’en demeurre pas moins que nous œuvrons d’arrachepied afin de caser le maximum de candidats, et ce, en collaborant davantage avec d’autres acteurs économiques », explique notre interlocuteur.

Bachir Djaїder

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