Eau potable, urgence signalée

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Après le gaz, un autre défi attend d’être relevé, celui de l’alimentation en eau potable. Car, malgré ses potentialités, ce n’est plus un secret pour personne que Tizi-Ouzou a soif. Une réalité dénoncée par la rue et les manifestations récurrentes de la population.

L’implication des autorités locales dans l’amélioration de la vie quotidienne des citoyens de la région est palpable. Elle se traduit par les projets entrepris dans les différents secteurs. C’est le cas notamment, et comme principale orientation de l’attention des responsables locaux, de l’alimentation en gaz de ville, du raccordement au réseau électrique, de la réalisation des réseaux routiers, de la prise en charge de l’environnement, en plus d’autres projets qui visent à faciliter le quotidien des citoyens de la région. Pour ne citer que cet exemple, l’alimentation en gaz de ville a longtemps été le cheval de bataille des autorités locales. Sans cet engagement, le taux de pénétration au niveau des villes et villages de Tizi-Ouzou n’aurait jamais atteint les 54% récemment annoncés par le directeur local de la SDC. Après les intempéries de 2012, les réunions se sont multipliées au niveau de la wilaya, regroupant responsables concernés, afin régler les situations en instance et faire en sorte d’inscrire et lancer ce qui reste comme programmes de raccordement des foyers au gaz de ville. Avec le temps, la situation s’est beaucoup améliorée, même si, évidemment, beaucoup de travail reste à faire pour régler le problème du gaz de ville à Tizi-Ouzou. Après celui du gaz, c’est aujourd’hui un autre défi que doivent relever les responsables. Celui de régler le problème de l’alimentation en eau potable dans la wilaya. Manquer d’eau dans une région qui dispose d’énormes potentialités, naturelles et de stockage, n’est pas très élogieux. Et parler du barrage de Taksebt que les eaux de pluie ont rempli à 100% ne change rien à la réalité puisque cette eau n’arrive qu’au compte-gouttes dans les foyers. En effet, d’été en été le problème du manque d’eau semble s’aggraver. Au lieu de voir la situation s’améliorer, la population locale a de plus en plus de mal à s’assurer  une consommation d’eau régulière. Pendant toute la saison estivale, on a assisté à des manifestations de citoyens réclamant de l’eau dans les robinets. Des APC fermées et des sièges d’unités de l’ADE bloqués pour protester contre le manque ou parfois l’absence totale d’eau potable. Et aucune région n’est épargnée par ce mal. Car l’eau, en plus de manquer, n’est pas distribuée de façon équitable entre les villages. Un problème de distribution et de gestion longtemps déploré par les citoyens. Mais aussi, un problème d’entretien et de maintien des moyens mis en place. Récemment, des dysfonctionnements on même asséché le chef-lieu pendant plusieurs jours. Une bonne partie de la population de la ville de Tizi-Ouzou a été privée d’eau pendant plusieurs jours. Le nord de la wilaya souffre-t-il moins de la crise d’eau potable après l’alimentation depuis le barrage de Taksebt ? Des localités de Ouaguenoune ont encore soif. De l’autre côté on a longtemps parlé d’un réseau de distribution défectueux, datant de l’ère coloniale, et de la nécessité de le remplacer par un nouveau de façon à mettre un terme aux fuites récurrentes. Des fuites à cause desquelles des quantités d’eau importantes se perdent dans la nature. Les responsables de l’hydraulique ont prévu d’en finir avec le réseau défectueux d’ici le prochain quinquennat. Un travail prévu en collaboration avec les présidents des APC auxquelles incombe la mission de réaliser les études de rénovation du réseau. Mais au rythme où vont les choses, la situation est bien partie pour durer. Booster les choses, situer les responsabilités, à travers des réunions en présences de toutes les parties concernées, comme cela a été fait pour le gaz de ville, est sans doute la façon la plus indiquée pour régler définitivement le problème.

T. Ch.

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