Le lit du ruisseau d’Assif Iwakuren, pris entre Avaâli et le pont de la RN26, à la sortie Est de Raffour, est de nouveau soumis à des déversements intensifs de toutes sortes d’ordures.
C’est l’œuvre des commerçants de fruits et légumes, des restaurants et, particulièrement, de ceux qui interviennent dans la filière des boissons alcoolisées, comme en témoignent d’énormes amoncellements sur une surface de 250 m sur 100 m longeant la berge Ouest d’Assif Iwakuren, à l’intérieur même d’une oliveraie prise en sandwich entre ce cours d’eau et le chemin communal qui relie la RN26 à la ville de M’chedallah, via Zouzamen. La pollution n’épargne ni le ruisseau ni l’oliveraie relevant d’une EACI, exploitée par un particulier et dont les récoltes, s’évaluant à des dizaines de tonnes, sont perdues et ce à cause de ces ordures qui s’amoncellent sous les arbres. Cette horrible décharge «sauvage», qui prend du volume, est à moins de 150 m du pâté des dernières maisons de Raffour côté Est et constitue un terrifiant foyer d’épidémies. Des riverains, rencontrés sur les lieux, affirment que ceux, qui procèdent à ces répressibles déversements en ces lieux, le font de nuit et viennent hors de la commune de M’Chedallah. Un cas aggravé par les dizaines d’ivrognes qui se retrouvent, chaque soir, sur ces lieux pour s’adonner à de longues buveries et abandonnent sur place d’autres amoncellements de canettes de bières vides, dont des tessons dangereux forment un tapis sous les oliviers et y interdisent l’accès. Ce phénomène de déversements d’ordures en ces lieux, par bennes entières, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, par le passé et a été dénoncé à maintes reprises dans ces colonnes, a finit par susciter une réaction de la part de l’APC, l’année dernière. Les services municipaux avaient déclenché une opération de nettoyage d’envergure, en utilisant de grands moyens, tels que des engins de chantier et un bulldozer. Les équipes, mobilisées durant cette opération à laquelle ont contribué même, des citoyens de Raffour, n’ont quitté les lieux qu’après avoir fait place nette, au sens propre du terme, au grand bonheur des riverains. Voila que moins d’une année plus tard, les déversements reprennent de plus belle pour reconstituer le même décor d’amoncellements d’ordures puants à perte de vue, dont des bouteilles en verre qui sont non biodégradables. Cet état de fait aurait pu être évité et ne se rééditera pas si l’on avait pensé à l’aménagement d’une simple clôture pour interdire l’accès aux camions et tracteurs agricoles qui viennent décharger leurs déchets en ces lieux. Un cas sur lequel doivent se pencher, en urgence, les autorités locales pour y mettre un terme.
Oulaid Soualah