L'arrêté abrogé car "non valide"

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«L’arrêté ministériel portant ouverture d’instance de classement au patrimoine culturel des bâtiments historiques des abattoirs d’Alger a été abrogé car invalidé par un texte antérieur prévoyant l’utilisation du site comme assiette pour la réalisation du futur siège du parlement », a indiqué dimanche dernier, le ministère de la Culture dans un communiqué. Abrogé en juillet dernier, l’arrêté en question s’était avéré « non valide » puisque le site était « sous l’emprise d’une mesure réglementaire » d’un décret exécutif de février 2010 « portant déclaration d’utilité publique » du site pour la réalisation du siège du Conseil de la nation et de l’Assemblé populaire Nationale (APN), précise-t-on. Situé dans le quartier de Hussein Dey, le centre d’abattage du Ruisseau, « monument historique témoin de la période industrielle de l’Algérie », compte trois salles d’abattage de 3.250 m² ainsi que des écuries aménagées de 3.764 m² mais qui ne répondent plus aux normes actuelles. Sa fermeture annoncée par les pouvoirs publics avait été reportée dans l’attente de la construction d’une infrastructure similaire en dehors du centre de la capitale. En mars 2013, un arrêté portant ouverture d’instance de classement au patrimoine culturel du site avait été publié après que des plasticiens algériens aient lancé un appel via Internet demandant aux autorités publiques de permettre la création d’un espace dédié à l’art et à la culture en lieu et place des actuels abattoirs d’Alger. Ce texte législatif avait été abrogé après que la Commission intersectorielle eut jugé que le site ne présentait pas les caractéristiques d’un « bien culturel patrimonial », avait, par ailleurs, expliqué en août dernier, le chef de cabinet par intérim du ministère de la Culture. Cette abrogation, décidée « par mesure de cohérence juridique », avait suscité de la « déception chez certains artistes » qui avaient « interprété » l’ouverture de l’instance de classement comme une « décision » définitive du classement des abattoirs et de leur affectation aux activités liée aux arts plastiques, estime le ministère de la Culture.Devant ce « souci légitime » des artistes en manque de « lieux de production et de diffusion », le ministère de la Culture s’engage à trouver des solutions favorables en multipliant les espaces d’expressions et de créativité culturelle par l’utilisation des installations existantes ou par la création de nouveaux espaces.

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