Pour rappel sur les 11 sièges que compte l’APC, c’est le FFS qui a décroché une majorité relative de 5 sièges suivi du FLN et du RND avec respectivement 4 et 2 sièges. Au lendemain du scrutin, les deux partis de l’Alliance présidentielles se sont empressés de faire cause commune en scellant une alliance signée par les 6 élus en mettant en difficulté le FFS. Une déclaration a été, d’ailleurs rendue publique illico-presto. Le 6 décembre, M. Slimane Khermouche, tête de liste FFS a été officiellement investi comme P/APC par le wali de Tizi Ouzou sans que l’opposition daigne le féliciter, on a cru alors à un blocage certain. Mais du nouveau s’est produit dès lors que des tractations se sont produits en catamini, et tout le monde parlait d’une alliance FFS-FLN, c’est ce qui a fait réagir les élus du RND lesquels se sont sentis marginalisés, pis, trahis par leurs coalliés du FLN (voir notre édition du 27/12/2005 page 4).Lundi 26 décembre, le P/APC a invité les élus pour l’installation de l’exécutif communal que tout le monde attendait depuis belle lurette.La salle de délibération de la mairie s’est avérée trop exiguë pour contenir toute la foule venue s’enquérir des noms retenus pour les postes de la vice-présidence. D’emblée les élus RND ont qualifié la délibération d’“illégale” alors que le P/APC, en juriste avéré, a fait lecture des articles du code communal l’autorisant à convoquer une réunion extraordinaire. Non convaincus, les élus de la formation d’Ahmed Ouyahia claquent aussitôt la porte. L’assemblée était réduite ainsi à 8 élus dès lors qu’un élu du FLN était absent.Ses camarades ont prétexté ce “faux-bond” par le fait que M. Amari Mohamed, puisque de c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas reçu d’invitation, alors que le maire soutient mordicus que celle-ci lui a été envoyée et qu’il n’y avait aucune raison pour ne pas l’inviter. L’assistance ne savait pas qui croire. Les élus du FLN demandent un report de la réunion, le P/APC arrive à les convaincre de siéger. Chose faite. En arrivant à la proposition de l’exécutif tant attendue, M. Khermouche a suggéré aux élus M. Ahmed Slimi, comme premier vice-président (FFS), M. Brik Hocine 2e vice-président (FLN) et M. Farez Arezki 3e vice-président (FFS).Les trois élus FLN sortent à deux reprises pour se concerter. Et leur réponse a été sans ambages. “Non !” Et ce qu’appréhendait l’assistance s’est produit, les élus de l’ex-parti unique quittent la salle. Et c’est un silence radio ! Déçu, le P/APC n’a pas pu cacher son ire face à ce qu’il qualifie de “calculs politiciens”. “Que celui qui veut de la politique, qu’il la fasse dehors, nous sommes ici pour travailler et seul le code communal reste notre unique outil juridique de travail”, a-t-il martelé.Avant de lever la séance, le maire tout en faisant porter la responsabilité aux élus du FLN et du RND quant à un éventuel blocage, a exhorté l’assistance à garder espoir dès lors que d’autres tentatives seront initiées à même de trouver un consensus, pour le seul intérêt de la population. En somme, l’installation de l’exécutif n’a tout bonnement pas eu lieu. Ce sera donc qu’une partie remise. Nous y reviendrons !
Idir Lounès