Le débrayage a commencé par un arrêt des cours d’une journée, décidé par les enseignants durant la journée de dimanche, pour protester contre les mauvaises conditions dans lesquelles a rouvert ses portes cette école primaire. Cette dernière accuse une dégradation généralisée, dont certaines lacunes présentent, même, un danger pour les petits écoliers. Cette situation a fait, immédiatement, réagir les parents, qui se sont rassemblés, le lendemain dans la cour, pour se concerter et dégager un programme d’actions à entreprendre pour inciter les organismes concernés à agir quant à l’état déplorable dans lequel se trouve cet établissement. En l’absence des autorités locales qui n’ont pas daigné se rendre sur les lieux pour s’enquérir de la situation, c’est le responsable local des services de sécurité qui a désamorcé la situation et qui est parvenu à les dissuader de ne pas fermer cette école comme il a été décidé à l’unanimité. Il les a orientés vers le siège de l’APC afin de présenter leurs doléances, tout en promettant de faire le nécessaire, de son côté pour faire réagir les autorités. Sur les lieux, ce qui est frappant de prime abord, à proximité du portail d’entrée, est le mur de soutènement d’un bloc pédagogique de 04 classes réalisé en R+1. Un ouvrage parcouru de larges brèches sous forme de lézardes qui donnent des sueurs froides. Un mur de consolidation qui s’effrite comme de la gaufre à la base de ce bloc de 04 classes, devant lesquelles sont entreposés des matériaux de construction tels qu’un fardeau de fer, du sable, des parpaings, ainsi que des engins de chantier à l’arrêt, sans que rien ne soit fait pour empêcher les petits innocents de se faufiler à l’intérieur de ce bric-à-brac qui est un chantier de réalisation d’une bâche à eau, dont les travaux sont à l’arrêt depuis plusieurs mois à cause d’une contrainte technique à proximité de laquelle a été construit de surcroît un poste maçonné pour recevoir un transformateur électrique. Dans un autre coin de cette cour, non revêtue, une niche sans porte, abritant le compteur de gaz et la tuyauterie du chauffage laissés à la portée des enfants, a été réalisée. La rupture d’alimentation en AEP pose un sérieux problème d’hygiène. Au niveau du 2ème bloc pédagogique de 06 classes, celle du milieu du niveau inférieur a été carrément fermée, par mesure de sécurité à cause des importantes infiltrations des eaux pluviales qui l’ont, dangereusement, fragilisée. Cela pour ne citer que les contraintes les plus en vue et qui doivent être prises en charge en urgence. Rappelons que l’école primaire KHABER Mohamed est le plus ancien établissement scolaire de la commune de Saharidj, opérationnel depuis la première année de l’indépendance. Ce qui explique, d’ailleurs, sa dégradation généralisée due au manque d’entretien et aux agressions climatiques, exceptionnellement, rudes dans la région. Elle assure cette année pas moins de 400 places pédagogiques. Certaines classes, accueillant plus de 40 élèves chacune, se plaignent, néanmoins, de la surcharge. Les cours sont assurés par 13 enseignants avec un déficit de 04 enseignants par rapport aux années précédentes, nous apprend-on.
Oulaid Soualah
