L'oued Sahel à sec !

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La sécheresse, qui sévit depuis des mois dans le pays, met à mal l’environnement, lequel se trouve déjà éprouvé par la pollution. Comme nous l’avons constaté de visu, les différents cours d’eau dans la daïra de Tazmalt, pour ne citer que cette localité sont pour la plupart à sec, à cause de la sécheresse qui, apparemment, s’installe dans la durée. Nous sommes au début de la saison automnale et pas une goutte de pluie tombée du ciel! Cette «avarice» du ciel a induit des conséquences néfastes sur les ressources hydriques coulant en surface à l’image des rivières, lesquelles ont vu leur débit chuter drastiquement et l’oued Sahel, qui traverse la daïra de Tazmalt, lequel est considéré comme l’un des affluents de l’oued Soummam. Avec la sécheresse ambiante, ce cours d’eau est devenu un long filet d’eau verdâtre, où coulent doucement les eaux usées que déversent les différentes localités situées à proximité. Des étangs pollués essaiment cette rivière, où il ne subsiste aucun animal des eaux douces, vu la pollution et le manque d’eau! Beaucoup de citoyens de la région se trouvent interloqués par cet état de fait et estiment que le climat et l’environnement dans la région sont en train de changer en pire. Un quinquagénaire d’Allaghane, dont le village est traversé par le Sahel, nous dira : «Je ne reconnaît plus l’oued Sahel. Avant, je me souviens qu’à la fin du mois d’août, il entre en crue avec des torrents tel qu’il est impossible à traverser ! Aujourd’hui, on est à la fin du mois de septembre et l’oued est encore à sec !». En effet, l’oued est encore en «hibernation». Cette situation pourrait durer encore, si la pluie ne soit pas au rendez-vous. Cette décrue n’est pas sans conséquences bouleversantes sur l’écosystème, étant donné que c’est grâce aux crues que les cours d’eau font leur « toilette », en emportant avec les puissants torrents tous les déchets et autres ordures qui s’entassent sur les lits et les berges!

Syphax Y.

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