Ath Djellil, une petite circonscription rurale lovée sur un massif montagneux sur la rive droite de la Soummam, figure parmi les nouvelles communes retenues pour être raccordées à l’eau du barrage Tichiy Haf.
«Le projet d’adduction d’Ath Djellil est en passe d’étrenner la phase d’exécution des travaux, dans la mesure où toutes les procédures liées à l’étude technique et à la passation des marchées ont été menées à bon port », nous a fait savoir un responsable de la direction des ressources en eau, l’institution en charge du management de ce projet sectoriel. « Nous avons dégagé une provision budgétaire de plus de 1,2 milliards de dinars pour couvrir la réalisation de ce projet qui, faut-il le rappeler, intègre aussi deux communes limitrophes, à savoir Feraoun et Smaoun », ajoute notre interlocuteur. Un groupement d’entreprises privées est sélectionné pour prendre en charge la maîtrise d’œuvre de ce projet, nous informe-t-on. « Le projet est livrable dans un délai de 40 mois, à compter de la date de notification de l’ordre de service aux maîtres d’œuvres détenteurs du marché », précise le responsable du maître de l’ouvrage. Voilà qui ne manquera pas de résoudre, pour de vrai et pour de bon, la crise d’eau potable endurée par la région, dont la population est astreinte au calvaire des Danaïdes. Un citoyen résidant à hauteur du chef lieu communal d’Ath Djellil soutient que faire sa provision d’eau relève souvent de la croix et la bannière, en raison de la rareté des points d’eau. « En hiver, c’est plus ou moins supportable, mais dès l’avènement des grosses chaleurs, les sources d’eau tarissent les unes après les autres, et les foyers se retrouvent pris au dépourvu », témoigne-t-il. Abondant dans le même sens, un autre citoyen d’Ath Djellil souligne qu’en raison d’une distribution aléatoire et erratique de l’eau du réseau public, les gens n’ont d’autres solutions que de s’en aller par monts et par vaux pour faire leurs emplettes.
N.M.