Pour en savoir plus sur la situation de l’ECB, nous avons rencontré son président, Ouar Nordine, qui a bien voulu nous parler des conditions dans lesquelles travaille le club et des objectifs tracés par son bureau.
La Dépêche de Kabylie : Vous êtes actuellement à la deuxième année de votre mandat olympique, un mot sur cette première année passée à la tête du club?
Ouar Nordine : Exactement, il y a eu des élections la saison écoulée. Suite à la démission de l’ex président, certaines personnes sont venues nous solliciter pour assurer la continuité de la gestion de ce club et on s’est porté volontaire pour présenter notre candidature. La procédure normale a été respectée et les élections m’ont propulsé à la tête de ce club. Actuellement, on entame la seconde année après avoir établi un constat de la première année, en détectant les défaillances et les insuffisances du club, tant sur le plan administratif que technique et on s’est tracé un plan d’action pour l’année en cours.
Peut-on connaître les grands axes du plan d’action ?
Renforcer le staff technique, y compris le directeur technique (DTS), sera notre priorité cette année. Cette décision a été prise après mure réflexion. On a pensé aussi, à recruter des encadreurs diplômés et qui cumulent une certaine expérience dans le domaine. Espérant qu’avec ces modifications, les choses vont changer dans le sens souhaité par la direction et le bureau du CSA.
Qu’en est-il de l’effectif du club ?
Actuellement, on est dans les 150 athlètes toutes catégories confondues, même si le recrutement n’est pas encore clos.
Quels sont les objectifs du club à court et à moyen terme ?
Notre objectif, à court terme, est de se rapprocher des 10 premiers clubs à l’échelle nationale et sans se jeter des fleurs, on peut dire qu’on est capable de le faire. Concernant le moyen terme, notre but consiste à être parmi les 10 meilleurs clubs d’Algérie. On aimerait bien aussi qu’à l’avenir, notre club soit digne du nom qu’il porte, car les membres fondateurs ont débuté par la création d’une école et pour rester dans cette optique, nous avons exigé de nos entraîneurs qu’ils soient, d’abord, des éducateurs avant d’être des entraîneurs, sans oublier l’intransigeance vis-à-vis de la discipline et l’égalité de tous les athlètes, malgré le rang de tout un chacun.
Avez-vous les moyens de votre politique?
Avec les moyens dont nous disposons, nous pouvons atteindre les objectifs tracés par le club. On a établi un budget prévisionnel qui sera réparti en fonction des échéances qui attendent le club. On n’est pas resté bras croisés sur la question du sponsor. Nous avons touché certains opérateurs économiques de la région en attendant de concrétiser avec d’autres, sans oublier les pouvoirs publics sur lesquels on compte beaucoup. Il ne faut pas, tout de même, omettre que ce club jouait les premiers rôles à une certaine époque. Il est passé par plusieurs périodes d’instabilité administrative ces dernières années, chose qui s’est répercutée négativement sur les résultats sportifs du club.
Le club a été victime d’un cambriolage, où tout le matériel pédagogique a été volé lors du match MOB-USMA, suivi d’un saccage des vestiaires. Qu’en est-il de cette affaire ?
On a subit des pertes assez considérables, cette nuit là qui se sont élevées à150 millions de centimes. C’est une perte énorme, notamment, avec le vol de tout le matériel pédagogique ainsi que le saccage de tout le matériel existant dans les bureaux. On a établi aux autorités les dégâts occasionnés par ce pillage et on compte sur eux pour qu’ils nous aident financièrement et qu’ils soient à l’écoute des besoins de ce club.
Un mot sur le volet infrastructure qui persiste toujours ?
Sincèrement, on se plaint toujours, car le manque est flagrant pour notre discipline qui souffre beaucoup. Malgré l’ouverture d’une nouvelle piste au niveau de l’annexe de l’opow, on est toujours gêné par la présence des extras. Les responsables de l’opow doivent assurer la sécurité des athlètes et des entraîneurs qui sont en danger, vu la présence massive des étrangers sur la piste. Ils doivent nettoyer cet endroit qui est devenu un vrai lieu de débauche. Je voulais citer un cas important…
Allez-y …
Le premier responsable du stade nous a adressé une correspondance nous avisons de quitter les lieux lors des matchs de football, alors que nos enfants, surtout les petites catégories, n’ont que le week-end et le mardi après-midi pour s’entraîner, vu le volume horaire scolaire. Que restera pour ces athlètes si on leur interdit de s’entraîner lors des journées où sont programmés des matchs? On s’est réuni, dernièrement, entre responsables de clubs de la commune de Béjaïa pour discuter de ce point. On va proposer au responsable de l’opow de laisser les enfants s’entrainer le matin jusqu’à 11h, pour le libérer après, du fait que les matchs de football se déroulent à 18H ou à 19H. Donc, on peut exploiter l’infrastructure pendant la matinée sans, pour autant, déranger les organisateurs footballistiques.
On vous laisse le soin de conclure …
Je veux lancer un appel aux parents d’inciter leurs enfants à pratiquer un sport de leur choix, car cela les aidera à développer leurs capacités intellectuelles. On leur réservera au niveau de notre club un accueil chaleureux et ils seront bien pris en charge avec un entrainement de qualité.
Entretien réalisé par
Zahir.Hamour