«La commune est victime de sa situation géographique»

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D’une superficie de 17,17 kilomètres, la commune d’Ath Ouacifs, sise au pied de la montagne du Djurdjura, au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, totalise une population de plus de 10 000 habitants éparpillés sur neuf villages et le chef-lieu.

Néanmoins, cette localité fait face à une atroce crise foncière, notamment au chef-lieu qui est, faut-il le préciser, situé à bord d’une rivière. Le maire, M. Rahman Mourad, que nous avons abordé à ce sujet, dira que la commune est constamment confrontée à un problème de foncier pouvant abriter les infrastructures de bases ! «À chaque fois qu’un équipement public est envisagé la commission du choix de terrain refuse son implantation, disant que cette zone est inondable, alors que les terres relevant du privé ne sont pas actés. C’est dire que la ville n’est pas cadastrée», a indiqué notre interlocuteur en soulignant que la commune «est victime de sa situation géographique» qui entrave vraiment le développement local. «La municipalité a déjà bénéficié de 80 logements dans le passé et récemment, on a aussi bénéficié d’un autre programme de 50 logements en construction ainsi que 12 autres LSP. Mais cela s’avère insuffisant par rapport à la demande exprimée par nos concitoyens», ajoutera-t-il. Cependant, l’édile avance la réalisation d’un projet d’envergure qui est le centre culturel. «On a fait des mains et des pieds afin de trouver un espace pour la concrétisation de cette 2ème annexe de la maison de la culture», soulignera-t-il. Un autre point nodal soulevé par le premier responsable de la mairie, c’est celui relatif à l’ouvrage d’art ou le pont qui relie les deux rives au chef-lieu. Ce dernier nous fera savoir que ce pont est vétuste ajouter à cela les énormes dégradations causées par les dernières intempéries. «La DTP a intervenu pour procéder à des travaux d’entretien, à savoir une opération d’enrochement. La levée topographique a été effectuée et l’étude est en cours», expliquera-t-il. Tout cela, ajoutera l’édile, «est dans le but de désengorger le centre-ville qui suffoque par ce nombre de véhicules qui va crescendo». Sur ce dernier point, notre interlocuteur dira que «des efforts non négligeables sont déployés en vue de libérer, un tant soit peu, ce centre-ville, et ce, par la mise en service de la nouvelle gare routière achevée il y a déjà très longtemps, après l’achèvement, bien sûr, de tous les axés menant vers cette dernière». D’ailleurs, des travaux de revêtement, dont les projets sont accordés dans le sectoriel de développement et même dans les PCD, sont à pied d’œuvre que ce soit au chef-lieu ou sur les axes routiers menant vers les villages, entre autres, le revêtement du tronçon reliant le chef-lieu au village Zaknoun d’une longueur de 5,5 km, et celui reliant le chef-lieu vers la gare routière. Ainsi, des travaux d’aménagement et d’entretien sont en cours de réalisation ici et là dans le but d’améliorer le cadre de vie des citoyens.

Le stade, l’hôpital, la step… le cheval de bataille de l’exécutif

Les jeunes talents de la balle ronde peuvent désormais se réjouir, car leur stade va être enfin aménagé en tartan. Selon l’édile, le projet leur a été accordé par la DJS pour un montant de sept milliards. «Les travaux du terrain sont achevés alors que ceux des gradins sont en cours», dira l’édile. D’autres infrastructures destinées à la masse juvénile sont également en perspective, à l’image d’une piscine olympique et d’une maison des jeunes. «Nous voulons doter le chef-lieu ainsi que chaque village de structures de bases pouvant occuper nos jeunes et leur éviter ces cafés maures et l’oisiveté qui les guettent au quotidien», lança M. Rahman. Sur un autre registre, il convient de rappeler que la commune d’Ath Ouacifs aura son hôpital de 60 lits à l’instar des autres régions, entre autres Ouadhias, Maâtkas, Timizart, Bouzeguène. Le P/APC nous avance que l’étude du projet est achevée et le dossier est actuellement au niveau de la commission d’arbitrage. «Les démarches vont bon train», affirme-t-il. Il dira aussi que «la commune est dotée de deux polycliniques : L’une au chef-lieu et une autre à Tizi N’Tleta, en plus des deux unités de soins implantées au niveau des villages de Zaknoun et Tiguemounine». En ce qui concerne la station d’épuration (step), le premier responsable municipal souligne que «le projet a été inscrit et l’entreprise a été déjà choisie. Ajouter à cela, un montant de 80 milliards de centimes a été dégagé pour sa réalisation». Par ailleurs et dans le souci de protéger les berges, la direction de l’hydraulique de Tizi-Ouzou a pris en charge une partie de ce projet de l’ordre de 15 milliards de centimes et le wali s’est engagé pour la réalisation du projet d’extension d’ovoïde de Tassift Tedjanith. Concernant le gaz de ville, notre interlocuteur dira : «Le chef-lieu communal ainsi que les villages Bou-Abderrahmane, Tikidount, Zaknoun et Aït Abbas ont été raccordés au réseau du gaz de ville dans la première partie du programme, alors que la deuxième partie touchera le reste des villages».

M. Z.

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