Boukherouba dans la tourmente

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S’il y a un village qui souffre plus que les autres parmi les 33 villages que compte la municipalité de Timizart, relevant de la daïra d’Ouaguenoun,c’est assurément le village de Boukharouba.

En effet, située dans un relief des plus accidentés, la petite route qui y mène depuis Souk El Hed, chef-lieu de la commune et qui passe par Izarazene est dans un état de dégradation avancé. Du coup, se rendre ou sortir du village devient une entreprise des plus difficiles, vu le manque de moyens de transport à même d’assurer une jonction régulière entre le village et la ville située à quelques 9 km plus bas. Souvent, les habitants de Boukherouba doivent venir à pied jusqu’à l’orée du village d’Izarazene pour pouvoir espérer trouver un fourgon, qui les acheminera vers leurs lieux de travail.  «Même pour ceux qui ont l’avantage de posséder un véhicule, rouler sur ces deux tronçons routiers, qui mènent soit vers le chef-lieu de la commune ou vers  Ighil au nord pour rejoindre la route nationale 71,  n’est pas du tout évident, tant les crevasses et les nids de poules sont  innombrables !», nous dira l’un des habitants de la cité. Oublié et mal servis par la nature, le village en question manque cruellement d’infrastructures, à même de le rendre viable. Nous avons appris auprès de la jeune fille, qui nous servait de guide, que le village manque, également, d’eau. Les élèves du primaire suivent leur scolarité dans la lointaine école d’Alma, dans le village d’Abizar, tandis que ceux du moyen sont affectés vers le CEM D’Ibadache, situé sur le versant Est de la commune, le long du CW n°6. La difficulté réside, pour ces apprenants, dans l’éloignement de ces deux établissements, mais aussi dans le fait qu’il faut parcourir, tôt le matin, des sentiers quasiment vides surtout en hiver.  «On sort dans le noir et on rentre à la maison dans le noir», nous dira notre interlocutrice. «Malgré les difficultés dues, peut être, essentiellement au relief accidenté du lieu, il nous semble possible d’apporter des rectificatifs judicieux afin de désenclaver ce village qui souffre, depuis des lustrés, de l’oubli des responsables de la commune. Pour cela, il est impératif d’élargir la route nord (Route Nationale n°71), qui relie ledit village à Agouni n’Tmlilin et de procéder à un nouveau bitumage de la petite route, qui relie Izarazene et notre village à celui d’Ibadache», nous dira un autre habitant de Boukherouba. En attendant, les habitants de ce village n’ont qu’à prendre leur mal en patience dans l’espoir de voir les autorités concernées agir pour remédier à cette situation.

A.S . Amazigh

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