C’est un tableau des plus catastrophiques que dressent les apiculteurs de la commune de Barbacha, qui s’alarments uite à la baisse de la production du miel.
Une chute qui peut atteindre plus de 80% selon un des apiculteurs activant sur le territoire de cette commune, et cela est dû à la sécheresse des mois de février et mars derniers, ajoutera notre interlocuteur. Cette sécheresse a réduit presque à néant la filière apicole cette année et la production du miel s’est fait fortement ressentir avec au bout une chute de la production. Dans cette région montagneuse où la flore, très variée et dense et les sites enclavées et calmes ont beaucoup favorisé cette filière où l’on compte une centaine d’apiculteurs. « Notre miel est d’une qualité supérieure du fait que nos champs et crêtes recèlent plusieurs genres de végétation donc de fleurs. En plus, notre environnement est sain, nous cultivons nos ruches dans des endroits loin de toute pollution, ce qui nous assure un miel d’une très bonne qualité», estime notre apiculteur qui, cependant, annonce que la production de cette année est jugée catastrophique. Comparée à celle de l’an dernier où la récolte était bonne, l’on peut dire que l’on vit une année sans miel. Cela est dû bien entendu aux mauvaises conditions météorologiques particulièrement mauvaises durant la période de développement de la larve, ajouter à cela les effondrements traditionnels des colonies d’abeilles dus aux agents pathogènes, conditions aussi qui ont fait assécher les plantes empêchant les abeilles de trouver du nectar tout au long de la saison des fleurs. Cela a réduit par conséquent le nombre de jours de travail des abeilles et ne permet pas de produire du miel dans les quantités habituelles. La situation est à vrai dire la même dans presque toutes les régions de la wilaya où ont sévi les même conditions climatiques. Et la formule est connue, une faible production de miel causera une hausse du prix de ce produit aux vertus thérapeutiques exceptionnelles. L’année dernière, et lors de l’organisation du salon de l’agriculture à Barbacha, le prix du kilogramme de miel variait entre 5000 à 6000 da. Il faut s’attendre donc, à présent, à une flambée spectaculaire du prix. Bien que la situation de cette année soit exceptionnelle, les apiculteurs de Barbacha souhaitent que l’on se penche un peu plus sur les difficultés de l’exploitation apicole, avec la mise en place d’un plan de redressement durable de cette activité en vogue et qui fait travailler des dizaines de familles.
Nadir Touati

