Trois semaines après la rentrée scolaire, les élèves du lycée de Baghlia ont déclenché hier, une grève illimitée, pour réclamer, notamment, un emploi du temps qui tiendrait compte de la nature de chaque filière. Ils expliqueront que ce débrayage a été décidé en réaction au fait que l’administration ait programmé les séances de matières essentielles pour les après-midi, alors que des matières de coefficient inférieur, dites secondaires, ont été programmées pour les matinées. Les lycéens, qu’ils soient des classes scientifiques, littéraires ou de gestion, réclament donc de l’administration les rectificatifs nécessaires, en respect, diront-ils, des règles pédagogiques. « Peut-on concevoir qu’un littéraire étudie une matière secondaire le matin, puis fasse de la philosophie, qui exige tant de réflexion en milieu d’après-midi ? », nous dira un élève en classe de lettres. Le même lycéen nous expliquera également que tout élève en gestion ou en sciences n’admettra pas non plus, et c’est légitime, que des cours d’arabe, d’histoire ou de chariâa soient programmés, en début de journée, bien avant les mathématiques ou la physique. « C’est une erreur que notre administration doit rectifier au plus vite », réclament les lycéens grévistes, qui se disent déterminés à maintenir leur débrayage aussi longtemps que nécessaire.
Salim Haddou