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Un égout à ciel ouvert

Ce sont des citoyens chauffés à blanc qui sont venus à notre rencontre pour dénoncer le retard mis pour la prise charge des avaries survenues sur les réseaux de raccordement au réseau d’assainissement des trois blocs résidentiels il y a presque deux mois. Suite aux inondations par des eaux usées des cages d’escaliers au rez-de-chaussée des trois blocs, une première intervention de l’équipe d’entretien de l’OPGI a permis de centraliser les branchements vétustes remplacés par des longueurs de PVC au niveau du regard central, situé au milieu de l’espace vert entre les trois bâtiments à partir desquels les eaux usées sont raccordées au réseau principal distant de quelques 30 m. Malheureusement, les buses de ce tronçon sont aussi effritées et affichent des avaries en deux endroits. Seulement, pour sa prise en charge, un chevauchement de prérogatives est apparu entre l’APC et l’OPGI. Cette dernière, n’ayant pas d’engins de travaux publics pour déblayer, a dû attendre plus de deux semaines avant que l’APC, sous la pression des citoyens, ne réagisse pour dégager une pelle excavatrice pour enrayer les deux points d’avarie, en creusant deux grands trous à la base des blocs résidentiels. Une opération qui a achevé d’effriter ce qui restait des buses en ciment et provoquer l’inondation des deux trous béants transformés en mares puantes d’où montent des odeurs nauséabondes. Dans l’urgence, l’APC confia les travaux de réhabilitation de ce tronçon à une entreprise. Malheureusement, cette dernière n’arrive pas à trouver des longueurs de PVC de diamètre  300 comme cela est exigé par les services techniques. Elle est allée s’occuper d’un autre projet dans une autre localité en laissant les troues béants inondés voilà bientôt 03 semaines. Des citoyens résidents au premier étage parlent d’enfants tombés malades à cause de ces eaux usées. L’entreprise fait peu de cas des mises en demeure que lui a adressées l’APC le sommant de reprendre les travaux. Abordé a ce sujet, le responsable local de l’OPGI affirmera disposer de longueur de PVC de diamètres 200 qu’il est disposé à céder a l’APC pour pallier au plus urgent. L’APC ne l’entend pas de cette oreille et exige que les travaux soient effectués dans les normes techniques requises en utilisant le matériaux approprié à savoir du PVC  de diamètre 300. « Et si l’entreprise n’arrive pas à trouver le PVC de diamètre 300 ? », avons-nous questionné ce lundi, l’adjoint au maire chargé du suivi de cette opération. Sa réponse fut un haussement  d’épaules. Quant au maire qui était dans tous ses états suite au retard mis pas l’entrepreneur pour reprendre les travaux, il envisage d’ores et déjà la résiliation du contrat et la désignation d’une autre entreprise pour mettre fin au calvaire des malheureux citoyens contraints à prendre leur mal en patience.

Oulaid Soualah

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