Le lycée «Maouche Idris» de Bordj-Mira et le CEM « Zemmouri Amar » d’Aït-Smaïl ont été fermés, lundi dernier par les lycéens et les collégiens des deux établissements.
Comme à l’accoutumée, chaque rentrée scolaire apporte son lot de désagréments qui perturbent les différents établissements. L’intervention des parents réussit souvent à calmer les ardeurs des plus jeunes, même si la décantation se fait lentement les choses finissent par rentrer dans l’ordre après un certain bout de temps pour laisser place au calme, et ce n’est qu’à ce moment-là que l’année scolaire peut débuter. Mais quand les adultes laissent le champ libre à leurs enfants, le chaos s’installe et le pire est à craindre. Ainsi, dans les communes d’Ait-Smail et Taskriout, la situation n’est pas exceptionnelle et ne diffère en rien de ce qui se passe ailleurs. Occupés par les préparatifs de l’Aïd et les soucis du quotidien, en ce mois de septembre, les parents d’élèves ont occulté les problèmes de scolarité de leurs rejetons ; ces derniers, las d’attendre, ont décidé de passer à l’acte. Evidemment, le manque de discernement chez les jeunes adolescents les conduit souvent à se tromper de remèdes. Au lycée « Maouche Idris » de Taskriout, les lycéens ont fermé le portail de leur lycée pour la deuxième fois, et ce, pour plusieurs raisons. Certains réclament la demi-pension, d’autres veulent changer de filières pendant que les exclus demandent à être réintégrés ; pour le reste des élèves, c’est l’occasion de prolonger les vacances. Au collège « Zemmouri Amar » de Tergregt, la situation se présente sous un autre jour ; les collégiens ont cadenassé le portail de leur établissement s’insurgeant contre l’absence de la demi-pension. Le CEM fait face à un problème d’intendance depuis un moment déjà et, même l’année passée, le réfectoire n’a ouvert ses portes qu’au mois de novembre. Le budget existe, les infrastructures aussi, mais personne pour gérer et payer les fournisseurs. Les écoles primaires rattachées à ce CEM sont aussi touchées par ce disfonctionnement. Quand les parents refusent de s’ingérer et préfèrent rester inactifs, leurs enfants finissent par se rebeller, car après tout, ce sont eux qui subissent ; mais pour parer à tout dérapage, est-il sage de laisser des adolescents s’occuper du règlement des conflits au lieu de se consacrer entièrement à leur scolarité ?
Saïd M.

