Sous le thème ’’L’agriculture familiale : base de la sécurité alimentaire’’, la direction des services agricoles a célébré, dans la matinée d'hier, dans la petite salle de la maison de la Culture de Béjaïa, la Journée nationale de la vulgarisation agricole.
La manifestation a consisté essentiellement en la présentation d’une série de communications sur divers sujets, mais toutes en rapport avec l’agriculture. Elles étaient animées par des spécialistes des domaines concernés. Etaient présents les responsables des services agricoles de la wilaya, à leur tête leur directeur, certains membres de l’exécutif de wilaya, le conservateur des Forêts, les responsables de la chambre de l’agriculture, ceux de la CRMA, ainsi que des représentants d’associations d’agriculteurs, de différentes spécialités tels les aviculteurs, les apiculteurs ou les oléiculteurs et d’autres fellahs venus à titre individuel. Quant aux sujets traités par les conférenciers, il fut question des différentes tailles des arbres fruitiers, notamment l’olivier en régions montagneuses, ainsi que de la construction de murettes en pierres pour éviter l’érosion des sols. Le représentant de la formation professionnelle a donné une conférence sur les métiers en formation dans les CFPA et qui sont en rapport avec le secteur de l’agriculture tels les éleveurs de poulets de chair, de poules pondeuses ou les apiculteurs. Les CFPA auront, en cette année 2014, formé 1 172 agriculteurs, dont 24 femmes, dans diverses spécialités et proposent 1 361 autres formations pour l’année 2015. Les interventions qui ont le plus retenu l’attention de l’assistance sont celles qui ont trait aux diverses formules de crédits pour les agriculteurs, comme ceux que proposent l’ANGEM, le CNAC ou la BADR avec sa nouvelle formule de crédit RFIG, qui signifie compagnon en arabe dialectal, c’est-à-dire un petit crédit à court terme qui accompagne le fellah dans la réalisation de ses projets. Le représentant de l’INRA de Oued Ghir a également donné une conférence très détaillée sur la production de lait en Algérie, et plus particulièrement dans la wilaya de Béjaïa. Quant aux débats qui ont été ouverts à la fin des communications, ils ont surtout porté sur la densité de grains de semence à l’hectare. Certains fellahs préconiseront ainsi un quintal et soixante kilos de grains de blé d’autres conseilleront carrément deux quintaux, car, expliqueront-ils, il faut tenir compte des grains que ne manqueront de manger les oiseaux et de l’inégalité des terrains. Certains intervenants se sont, eux, étonnés du fait que les CFPA forment des apiculteurs séparément des éleveurs de reines, alors qu’il s’agit, en fait, d’un même métier.
B. Mouhoub