Les fortes intempéries qui ont marqué le premier jour de la fête religieuse d’Aïd El Adha ont été désastreuses dans plusieurs régions de la wilaya de Béjaïa. Au chef-lieu, plusieurs maisons ont été inondées par les eaux des pluies qui se sont abattues fortement et longuement jusqu’à atteindre les 50 millimètres.
Les quartiers de l’ancienne ville, qui souffrent déjà de dégradation et de vétusté sont les plus touchés. Les habitants de ces quartiers étaient pris de panique à la vue des crues qui envahissaient leurs habitations. La crainte d’éventuels écroulements des bâtisses a laissé les habitants de l’ancienne ville, datant de l’ère coloniale, sur le qui-vive. Pour rappel, ces habitations ont été fragilisées suite aux derniers séismes qui ont frappé la ville de Bejaïa et ses environs. L’opération de relogement, promise par les autorités locales, peine à se concrétiser, laissant ainsi les familles sinistrées vivre la peur au ventre. Par ailleurs, ces fortes intempéries ont entraîné des coupures de routes un peu partout au centre-ville, suite à la montée des crues. Les torrents qui dévalaient des hauteurs de la ville ont charrié divers détritus et de la boue obstruant pratiquement tous les caniveaux et collecteurs d’eaux pluviales. La non évacuation de ces eaux a causé des coupures de routes, ce qui a rendu la circulation piétonnière et automobile des plus difficiles. C’est le cas au niveau de la cité Tobbal, de la route de la prison de Lehkmis et du chemin donnant accès à la cité Djama, pour ne citer que ces exemples. En somme, cette situation révèle au grand jour les tares de la cité et met à nu, encore une fois, le bricolage des autorités concernées en matière d’aménagement urbain. Mis à part les dégâts matériels, ces intempéries n’ont entraîné fort heureusement, aucune perte humaine.
Boualem Slimani

