A Idouchouthène, dans la basse M’Kira, les deux importantes sources, qui ont été réhabilitées récemment, sont à sec.
En effet, si pour «Thala N’Cheikh Amar», sise à proximité du chemin communal reliant le chef-lieu à la RN 68, le problème est, sans doute, lié à son faible débit à cause des dizaines de citoyens qui remplissent en permanence leurs jerrycans et autres bidons, il n’en demeure pas moins que le facteur important, qui a conduit à cette crise d’eau, reste la sécheresse. «Beaucoup de monde viennent de par tout puiser l’eau de cette source séculaire. En été il n’est pas rare de voir des étrangers venir s’approvisionner en eau, même durant la nuit», nous déclare un citoyen, dont la demeure se trouve à proximité très affecté par cette situation, du fait qu’il doit aller chercher son eau de très loin puisque le réseau AEP est pratiquement hors d’usage depuis très longtemps. Pour ce qui est de «Thala Maafa», la source mère qui se trouve à près d’un kilomètre du village d’Idouchouthène, elle n’est nullement affectée par cette pénurie. Mais c’est au niveau de ce village, où une fontaine munie de trois robinets avait été dernièrement aménagée, à proximité de l’école primaire, qu’une conduite avait été réalisée pour acheminer l’eau jusque là. «Ce n’est pas la peine de prendre vos bouteilles, car les robinets sont à sec depuis la fin du mois de ramadhan », nous déclare ce villageois avec un air désolant, en nous voyant descendre de voiture pour nous diriger vers la fontaine. «C’est au niveau de la source mère à Maafa, que nous voyons en face, que la conduite avait été sectionnée par certains habitants du village d’Ait Ouhou Salem», ajoutera-t-il. Notre interlocuteur, visiblement très touché par le geste regrettable de ses concitoyens, souhaite vivement que l’APC procède à sa réparation au plus vite. Cependant, les citoyens, pour s’approvisionner en eau, se dirigent maintenant vers une autre source récemment réhabilitée et aménagée, située non loin de là à Ait Tantast. Ce hameau qui est complètement déserté bien qu’il avait bénéficié d’une piste ménagée et en bon état, de l’électricité et d’une conduite AEP. «Tous les jours, la piste conduisant à Ait Tantast connait un grand trafic, bien que cette région ne compte aucun habitant. L’aménagement de « Tala Bouzegza », dont l’eau est très appréciée par les consommateurs comme celle de « Thala N’Cheikh et Maafa, est à l’origine qu’elle soit autant fréquentée», apprend-t-on auprès des habitants.
Essaid Mouas

